"Nouvelle Vague" : retour charmant et drôle sur le tournage de "À bout de souffle"

Les experts cinéma Matteu Maestracci, Thierry Fiorile Le samedi à 6h20, 7h51, 11h50, 15h21

Dans "Les Experts Cinéma" cette semaine, Matteu Maestracci évoque les films "Nouvelle Vague" de Richard Linklater et "Météors" d'Hubert Charuel et Claude Le Pape.

Matteu Maestracci, Thierry Fiorile

Radio France

Publié le 11/10/2025 07:57 Mis à jour le 11/10/2025 09:50

Temps de lecture : 2min

Vous aimez À bout de souffle de Jean-Luc Godard avec Jean-Paul Belmondo sorti en 1960 ? Vous avez apprécié cette période baptisée "nouvelle vague" dans le cinéma français ?

"Nouvelle vague" de Richard Linklater

Alors vous aimerez sans doute, vous adorerez même peut-être (soyons fous) Nouvelle vague, l'hommage qui leur est rendu par l'excellent réalisateur texan Richard Linklater (connu notamment pour Boyhood ou sa trilogie Before Sunrise, Before Sunset et Before Midnight). Il a décidé de recréer les coulisses du tournage du classique de Godard.

Reconstitution élégante du Paris de l'époque, image en noir et blanc, et des comédiens méconnus qui ressemblent vraiment à leurs modèles, dont un Guillaume Marbeck impressionnant en Jean-Luc Godard.

Film charmant, frais, drôle et extrêmement bien fait, dans lequel même les vrais cinéphiles apprendront des choses, Nouvelle Vague est bien meilleur que la plupart des biopics paresseux et sans âme. On y croit à fond et avec délice.

"Météors" d'Hubert Charuel et Claude Le Pape

Nous sommes ici dans "la Diagonale du vide", surnom – assez péjoratif au passage – donné à une bande du territoire français allant des Pyrénées aux Ardennes. En fait partie le département de la Haute-Marne, où a grandi et vécu Hubert Charuel. Ce dernier s'était déjà inspiré de sa propre histoire pour son premier long métrage, Petit Paysan en 2017, coup d'essai en forme de coup de maître avec 3 Césars et 550.000 spectateurs à la clé.

Cette fois, Hubert Charuel nous emmène dans la petite ville de Saint-Dizier. Dans cette ancienne place forte industrielle, on rencontre deux potes, Mika et Dan, entre chômage, alcool et petits délits, ainsi qu'un troisième larron, Tony, branché sur des jobs de traitement de déchets radioactifs. Mais Dan se débat avec ses addictions. Histoire d'amitié et fiction, le film reste une œuvre très réaliste sur une jeunesse française d'aujourd'hui, à l'horizon bouché.

Film très juste, touchant, qui aime bien surprendre son public, Météors est donc à voir aussi, ne serait-ce que pour la prestation des trois comédiens principaux : Idir Azougli, Salif Cissé, et Paul Kircher.