Pourquoi les punks portaient-ils des épingles à nourrice ?
Tout est parti de la rage incommensurable que portait en lui Johnny Lydon, le futur Johnny Rotten, chanteur des Sex Pistols.
Londres, 1975. John a dix-neuf ans.
Il est parti de chez lui, il vit dans un squatt à Hampstead —quartier
résidentiel de Londres— et vomit la société dans laquelle il a vu le jour. Il a
vécu une enfance misérable, une méningite a achevé de le mettre à l'écart des
autres et il bout d'une rage qu'il exprime par des moyens divers. Il s'est coupé
les cheveux, en rupture avec les hippies, les a teints en vert.
Pour les
vêtements, même technique : il achète, ou récupère, des costumes à bas prix, les
lacère à coup de ciseaux et fait tenir les morceaux avec des épingles à
nourrice. Une façon de refuser jusqu'aux codes vestimentaires. Attifé ainsi, il
se balade sur King's Road, où se situent alors les boutiques de vêtements les
plus en vue.
On y trouve notamment la boutique SEX, dirigée par Vivienne
Westwood. Elle est mariée à Malcolm McLaren, futur manager des Sex Pistols, qui
proposera à Johnny de devenir le chanteur du groupe... Vivienne Westwood, de son
côté, intègre l'épingle à nourrice dans ses créations. Certains soutiennent que
MacLaren aurait reconnu dans ce visuel les affiches parisiennes de mai 68 qui
l'avaient tant impressionné à l'époque.
Quoi qu'il en soit, avec l'explosion
punk, les jeunes en rupture avec la société de consommation adoptent toutes les
attitudes provocatrices possibles. Sans aller jusqu'au collier de chien de
Siouxsie and the Banshees, ou les croix gammées de Sid Vicious, l'épingle à
nourrice se généralise, et passe des vêtements au corps, en piercing, histoire
de faire frémir dans les chaumières. Les effets de mode et le suivisme
s'incrustent partout, y compris chez les keupons qui prétendent vomir la
mode.
Sartre avait prévenu : " Il n'est
pas de sentiment plus communément partagé que de se vouloir différent des
autres ".
Jusqu'à preuve du
contraire...
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