Accoucher autrement
De plus en plus de femmes souhaitent accoucher ailleurs que dans un hôpital ou une clinique. Elles accouchent à domicile, dans une maison de naissance ou dans une salle nature à la maternité. Des options variées mais pas forcément accessibles. Le point avec Gaëlle Guernalec du magazine Parents.
La maison de naissance hospitalière est une structure attenante à une maternité, aménagée comme un appartement, permettant un accouchement naturel, sans médicalisation, et donc sans péridurale, dans une ambiance plus cocooning. On peut y dormir, se faire à manger, prendre un bain. Seules les femmes dites "à bas risque", les grossesses sans complication peuvent y être suivies.
Ce sont les sages-femmes, qui, rappelons-le, sont toujours en négociation pour obtenir une meilleure reconnaissance de leurs compétences, sont aux commandes. Les médecins n'ont rien à y faire. Si un problème nécessitant une intervention survient, la femme est automatiquement transférée à la maternité, il n'y a qu'une porte à franchir. C'est la sage-femme qui a suivi la future maman pendant toute sa grossesse qui l'accompagnera pendant l'accouchement.
La loi portée par la sénatrice centriste Muguette Dini
Votée en novembre 2013, elle autorise l'expérimentation pour une durée maximale de cinq ans des maisons de naissance avec une évaluation avant leur généralisation. Tout cela va prendre du temps. Il faut un décret d'application, un cahier des charges de la Haute autorité de Santé et la sélection par les pouvoirs publics d'une dizaine de projets. Des structures existent déjà comme le CALM aux Lilas, la maison de naissance de Pontoise ou celle de Remiremont dans les Vosges.
Ces structures ne seront pas forcément accessibles à toutes les femmes. Il persistera d'abord une difficulté d'accès, seuls quelques projets vont voir le jour dans les années à venir.
Peu de choix
La majorité des femmes n'ont aujourd'hui pas le choix de la maternité dans laquelle elles vont accoucher. Muguette Dini espère d'ailleurs que la généralisation des maisons de naissance freinera la fermeture des petites structures, en gonflant leurs chiffres. Il faut évoquer également le frein financier : les sages-femmes libérales qui interviennent dans ces structures sont souvent contraintes de pratiquer un dépassement d'honoraires car la tarification de la sécurité sociale reste très basse, 313 euros pour un accouchement qui peut durer plus de dix heures.
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