Les licences professionnelles
Depuis leur mise en place à la rentrée 2000, les licences professionnelles sont de plus en plus demandées par les étudiants. Mais que sont exactement ces licences professionnelles ? A quels métiers forment-elles ? Quel est leur taux d'insertion ? Eléments de réponses avec Sandrine Chesnel, journaliste au groupe L'Etudiant.
Une licence professionnelle prépare à l'université, en un
an, après deux années d'études supérieures. Il faut bien la distinguer de la
licence "classique", comme licence d'histoire, de lettres ou de
mathématiques, car la licence professionnelle, comme son nom l'indique, permet
d'obtenir un diplôme professionnalisant.
C'est pour faciliter l'insertion professionnelle des jeunes
diplômés que les licences pros ont été créées il y a un peu plus 10 ans.
Son point fort : son lien avec l'entreprise
Quand une nouvelle licence professionnelle est créée, c'est
toujours en partenariat avec des entreprises et/ou des fédérations
professionnelles, qui interviennent à
tous les temps de la formation :
Participation à mise au point du programme d'études et à la
sélection des candidats
Interventions dans la formation
Accueil des étudiants en stage
Les entreprises participent également au conseil de
perfectionnement chargé de vérifier l'adéquation du diplôme avec la réalité du
marché de l'emploi.
De nombreux domaines concernés
Il existe 2.000 licences professionnelles différentes, c'est
dire si le choix est large. Il y en a dans les domaines de la production
agricole, de la production industrielle, dans le secteur tertiaire (commerce,
banque, culture, etc.), dans les services aux personnes et aux collectivités
(santé, carrières sanitaires et sociales, hôtellerie-tourisme...).
S'inscrire
La première condition est d'être titulaire d'un bac+2 :
un BTS, un DUT, un DEUST ou d'avoir validé au moins deux premières années de licence
dans un domaine compatible avec celui de la licence pro visée.
Aujourd'hui, 44,5% des admis en licence pro ont un BTS et
40% ont un DUT. Et 10% sont issus d'une filière universitaire générale.
Une année type
L'année d'étude est organisée en deux semestres. Il n'y a
pas de programme national, seuls sont prescrits le volume horaire annuel des
enseignements (400 à 450 heures), la durée du stage (de 3 à 4 mois), et les
interventions de professionnels en activité.
Beaucoup de place est laissée la pratique et à des cours
ciblés sur le cœur de métier de la spécialité choisie, mais il y a aussi des enseignements
plus transversaux, de culture générale (expression écrite et orale, langue
vivante, informatique), ou de culture professionnelle avec des cours axés sur
le fonctionnement d'une entreprise.
La formation comprend aussi un projet tutoré, c'est-à-dire un
travail de recherche sur une problématique professionnelle.
L'alternance
Comme la plupart des diplômes professionnels de
l'enseignement supérieur, 20% des jeunes en licences pros préparent leur
diplôme en alternance. L'avantage de cette formule c'est que l'étudiant est rémunéré
et les études gratuites. Il bénéficie aussi d'une expérience professionnelle plus
longue que le stage obligatoire de 3 à 4 mois.
Après la licence
Bien que la vocation de la licence professionnelle soit une insertion
immédiate dans la vie active, il est toujours possible de poursuivre en master pro,
ou de tenter une admission parallèle en école de commerce ou d'ingénieurs.
Actuellement 93 % des diplômés qui ne poursuivent pas
d'études à l'issue de la licence professionnelle s'insèrent directement dans la
vie active. C'est un peu mieux que les diplômés de BTS ou de DUT, en terme d'insertion mais aussi
de salaire et de proportion de CDI : 80% en CDI trois ans après leur
diplôme.
Les défauts
Elles sont sélectives. Dans certaines licences, il y a une
place pour 15 candidats. Elles forment des spécialistes d'un métier, elles ne
sont pas généralistes, et donc en cas de crise du recrutement ,elles permettent
moins facilement la reconversion vers un autre métier.
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