Nouveau monde. Le vote par smartphone fait une timide percée aux États-Unis
Le vote par smartphone est actuellement proposé aux électeurs américains du comté de King, dans l’État de Washington, pour une élection locale.
Un comté américain procède actuellement à une élection par vote électronique sur smartphone, malgré des craintes en matière de sécurité. La France prépare aussi le vote numérique pour les prochains scrutins.
Voter sans avoir besoin de se déplacer, et donc pouvoir participer à la vie citoyenne même si l’on est loin de chez soi ou malade, c’est possible grâce au vote électronique à distance. Le smartphone paraît être le meilleur outil pour cela. Sauf que... ce n’est pas si simple. Il ne faut pas confondre vote électronique, à l’aide de machines à voter installées dans les bureaux, et vote numérique à distance, qui s’apparente au vote par correspondance, en version Internet.
Lutte contre l’abstention
Le vote par smartphone est actuellement proposé aux électeurs américains du comté de King, dans l’État de Washington, pour une élection locale. Commencé le 22 janvier, le scrutin va durer jusqu’au 11 février. Certes, il s’agit d’une "petite élection", pour une agence locale d’environnement, qui enregistre habituellement un taux de participation très faible, de l’ordre de 1 à 3%, selon le Wall Street Journal. Le scrutin concerne quand même d’1,2 million d'électeurs. La solution technique a été développée par la société américaine spécialisée Democracy Live.
Les électeurs sont invités à utiliser leur smartphone ou leur ordinateur. Après s’être connectés à un site Web de l’administration, ils doivent s’authentifier avec leur nom et leur date de naissance. Ils n'ont plus qu'à voter en cliquant sur un bouton et doivent signer sur l’écran tactile. Au bout de la chaîne, des employés vérifient que les signatures correspondent aux registres municipaux et impriment des bulletins de vote en papier qu’ils glissent dans l’urne, afin de conserver une trace physique du scrutin.
Risques de piratage
Cependant, depuis toujours, le vote électronique à distance est fortemernt décrié par les experts en sécurité informatique. Il existe, en effet, des risques techniques potentiels de piratage ainsi qu'un niveau de fiabilité pour vérifier l’identité de l’électeur jugé insuffisant. Le vote à distance présente également des risques en matière de respect du secret du vote. Par exemple, une personne peut être forcée par une autre et ne pas être totalement maître de son vote. Les efforts de développement portent actuellement sur les renforcements du niveau de sécurité, notamment avec l'aide de la reconnaissance faciale pour l'authentification.
En France aussi
En France, le vote électronique à distance, par ordinateur, est déjà une réalité. Les Français de l’étranger ont pu voter par Internet en 2012, pour les législatives, puis en 2014, pour les élections consulaires. Mais la procédure a été mise en pause en 2017, pour des raisons de sécurité, sur recommandation de l’Agence nationale pour la sécurité des systèmes d’information (Anssi). Une nouvelle plateforme a été développée. Elle vient d’être homologuée et devrait servir pour les prochaines élections consulaires de 2020, puis pour les législatives de 2022, toujours pour les Français de l’étranger. Des expérimentations de vote local par smartphone ont également eu lieu, notamment dans les Hauts-de-France, mais cela reste encore marginal.
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