Nouveau monde. Pourquoi certains sites français habituellement gratuits sont-ils payants depuis le 1er avril ?
C’est une conséquence du renforcement de la règlementation sur la publicité ciblée.
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Si vous vous rendez sur les sites internet comme Marmiton, AuFéminin, Pure People, JeuxVideo.com ou encore Allociné, depuis le 1er avril on vous proposera de payer pour accéder aux contenus. Par exemple, cela coûte deux euros pour un mois sur Allociné, 49 centimes pour Marmiton ou AuFéminin. Pourtant, ces sites étaient jusqu’à présent entièrement gratuits, financés par la publicité.
L’explication tient aux "cookies", ces petits marqueurs qui permettent de suivre nos comportements sur le web pour nous adresser de la publicité ciblée. En vertu du règlement général sur la protection des données personnelles (RGPD), les sites français sont désormais tenus d’afficher un bouton bien visible qui permet aux internautes de refuser ces cookies (jadis, ce bouton existait déjà mais il était généralement caché, afin de dissuader les visiteurs). Il y a fort à parier que les internautes risquent d’être beaucoup plus nombreux à refuser ces fameux cookies, ce qui risque d’entraîner une baisse de revenus publicitaires.
Les professionnels expliquent que la publicité non ciblée rapporte environ deux fois moins que la publicité ciblée. C’est la raison pour laquelle certains sites ont mis en place ces abonnements payants afin de tenter de compenser le manque à gagner.
Un procédé qui fait débat
La légalité du procédé est assez floue. La Commission nationale informatique et libertés (Cnil) estime que ce choix n’est pas respectueux du RGPD et elle essayé de le faire interdire, mais elle a été retoquée par le Conseil d’État en juin dernier. La Cnil a promis d’examiner désormais les situations au cas par cas. La question de fond qui se pose est celle du modèle économique des sites internet. Les internautes sont largement habitués au gratuit, mais ils oublient souvent que les contenus sont financés par la publicité. Pour des éditeurs privés, le gratuit n’existe pas et doit être financé par un moyen ou par un autre.
Les internautes qui refusent de payer peuvent toujours accéder gratuitement aux sites à condition d’accepter les cookies. En outre, payer n’est pas une assurance contre la publicité, mais seulement contre la publicité ciblée. Du côté des professionnels, il est trop tôt pour savoir si le système de paiement mis en place pourra réellement compenser les pertes dues au rejet des cookies publicitaires.
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