On s'y emploie. Cauchemar : mon patron est un robot
La revue Socialter publie dans son numéro de mars une enquête sur l'arrivée des robots dans le monde du recrutement et du management. Mon RH est une machine. Dans certaines entreprises, c'est déjà le cas.
Philippe Vion-Dury est rédacteur en chef de la revue Socialter.
En matière de recrutement, qu'est-ce que l'intelligence artificielle sait mieux faire que les hommes ?
Rien pour l'instant ! Certaines grandes entreprises du numérique tentent d'appliquer l'intelligence artificielle au recrutement, au management des personnes et à l'attrition - le taux de départ des personnes-. Avec l'IA on peut imaginer qu'on puisse détecter si une personne a l'intention de démissionner ou de changer de poste dans un futur proche.
Où l'intelligence artificielle va-t-elle chercher ces informations ?
On prend des données qu'on va corréler. Par exemple les calendriers, les échanges de mails, leur fréquence, l'absentéisme, l'heure d'arrivée et on peut en déduire que statistiquement la personne va quitter son poste. C'est vu comme une façon de manager à grande échelle, par exemple dans des entreprises comme Microsoft, ou comme un moyen d'améliorer ce qui ne va pas avant que les gens partent. Cela dit il y a des problèmes de surveillance et de vie privée assez évidents.
Un robot peut même suivre vos conversations pour repérer les employés modèles...
Oui et le but c'est de comprendre les frictions qu'il y a dans une équipe, voir ce qui ne va pas ou qui ne va pas pour optimiser le travail de l'équipe et d'augmenter la productivité. C'est vu aussi comme un moyen d'augmenter le bonheur de l'équipe ! On nous dit depuis 2012 que l'intelligence artificielle va investir les ressources humaines, mais cinq ans après on se rend compte que les grands producteurs de logiciels de ce type, comme IBM, Oracle, Google ou Microsoft ne sont pas les premiers utilisateurs de leurs produits !
Qui emploie de tels outils ?
Xerox par exemple, pour recruter dans ses centres d'appel. Microsoft s'en sert un peu en interne, mais ce sont souvent des projets pilotes, expérimentaux et certains comme Google sont revenus en arrière.
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