Pernod-Ricard, une "affaire de famille"
Le numéro 2 mondial des vins et spiritueux a perdu son président cet été, avec le décès de Patrick Ricard, le fils du fondateur. Mais la relève est assurée, jure Pierre Pringuet, l'actuel directeur général. Sur France Info, il confirme que c'est Alexandre Ricard, le petit-fils âgé de 40 ans, qui deviendra PDG en 2015. Et il justifie ce choix.
Il ne s'agit pas d'une décision précipitée. Selon Pierre
Pringuet, le choix de porter Alexandre Ricard à la tête du groupe était déjà fait
avant même le décès de son oncle : " Sans cet évènement tragique,
j'aurais fait de toute façon annoncé la promotion d'Alexandre lors de la
prochaine assemblée générale de novembre " , confie-t-il à France Info.
Pour Pierre Pringuet, il est normal que ce poste de PDG revienne à un membre de
la dynastie des Ricard : " Nous avons toujours assuré la dimension
familiale de ce groupe. La famille détient quasiment 20 % en terme de droits de
vote. C'est l'assurance de notre indépendance. L'indépendance fait partie en
quelque sorte de notre charte. Je suis absolument convaincu qu'Alexandre va
réussir. Je l'ai préparé à ce poste en lui confiant un certain nombre de
missions opérationnelles. Il était en particulier patron du duty-free en Asie.
Non seulement ses résultats ses excellents, mais il s'est fait apprécier de
tous ses collègues. "
En attendant, le groupe Pernod-Ricard ne connaît pas la
crise. Ses bénéfices ont progressé de 10 % lors du dernier exercice comptable,
présenté cette semaine : les profits dépassent les 2 milliards d'euros.
Rien d'étonnant pour Pierre Pringuet, car Pernod-Ricard est un groupe présent
partout dans le monde, ce qui lui permet d'échapper à la conjoncture économique
morose dans son pays d'origine : " La crise existe en Europe, mais le
reste du monde ne se porte pas mal. Nous avons progressé de 6 % aux Etats-Unis.
Nous sommes également en hausse dans les pays émergents. "
En France, Pernod-Ricard voit son chiffre d'affaire reculer
légèrement : " Deux raisons à cela : l'économie, tout
d'abord. Quand l'économie va mal, les gens sortent moins, on boit moins
d'alcool. Et puis il y a eu la hausse très forte, 14 %, des droits, autrement
dit des taxes. Sur une bouteille de Ricard, c'est 2 euros de plus. L'Etat a
besoin de générer des recettes, nous le comprenons très bien. Mais dans la vie,
il faut choisir : si on veut taxer plus l'alcool, c'est que l'on veut que
la consommation baisse. Mais si l'on veut avoir plus de recettes, il faut au
contraire que le marché se développe. Au gouvernement de trancher. " Cette
hausse des taxes sur l'alcool avait été décidée par le précédent gouvernement.
Pierre Pringuet lance donc un message à la nouvelle majorité, mais il a peu de
chance d'être entendu.
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