Éric Dupond-Moretti : "Si parfois on acquitte un coupable, c'est rassurant pour les innocents"
Avocat pénaliste, Éric Dupont-Moretti est "un ténor du barreau", selon l’expression. Citons des affaires dans lesquelles il s’est illustré : Outreau, Viguier (du nom de ce prof de droit accusé du meurtre de son épouse puis acquitté), ou l’affaire du Carlton de Lille où il défend David Roquet, le cadre d’Eiffage qui finançait les parties fines à New-York.
Le mensuel branché GQ l’a classé numéro 1 au palmarès des avocats les plus puissants de France. La presse lui donne aussi des surnoms comme Le sérial plaideur (L’express), Le catcheur des palais (Marianne), L’ogre des prétoires (Paris Match). On lui doit plus d’une centaine d’acquittements, ce qui est considérable!
Cela lui a valu un autre surnom : Aquitator , un surnom qu’il n’aime pas tellement.
Il vient de sortir un livre Bête noire aux éditions Michel Lafon où il raconte sa passion pour son métier.
Mot de l'éditeur
Encensé par ses admirateurs, critiqué par beaucoup
de magistrats, la « Bête noire »des prétoires
s’explique pour la première fois.
Non, il n’est pas fasciné par le mal, mais il défend autant la présomption d’innocence que le droit – pour les criminels de tout bord – à une juste peine qui ne varie pas du simple au double d’une cour d’assises à l’autre.
Non, il n’est pas l’ennemi des magistrats, mais il s’interroge sur l’absence de la notion d’humanité dans leur serment, alors qu’elle figure dans celui des avocats. Car ceux qui lui confient leur destin sont aussi des êtres humains, dont la ligne de vie a parfois de quoi inspirer aux jurés une certaine clémence.
Non, il n’est pas contre l’État, mais il est souvent révolté par le fonctionnement de la Justice. Comme personne ne l’a fait auparavant, il raconte les petits arrangements, les influences et les pièges qui peuvent biaiser un verdict. À travers les anecdotes et les souvenirs édifiants des grands procès d’assises auxquels il a participé, il dresse le portrait d’un système judiciaire implacable, au sein duquel la défense n’est guère que tolérée, même quand elle tente désespérément d’éviter les erreurs judiciaires.
"J’ai décidé de devenir avocat à quinze ans. C’était le 28 juillet 1976 et j’avais entendu à la radio que Christian Ranucci, l’homme du "pull-over rouge", avait été exécuté à l’aube. Ce n’est pas le récit d’une vocation que je fais ici, mais d’une sorte de fatalité. Je suis condamné à plaider."
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