David Cameron et sa Big Society
Après sa victoire aux élections législatives en Grande-Bretagne, David Cameron annonce la formation de son nouveau gouvernement lundi 11 mai. L'occasion de regarder d'un peu plus près le concept de "Big Society" mis en place par le Premier ministre conservateur il y a cinq ans.
Le principe de Big Society (grande société), c’est la tentative de refonder le rôle du gouvernement et de libérer l’esprit entrepreneurial. Voilà pour le concept. Derrière les mots, se cache en réalité un programme destiné à encourager l’engagement des citoyens, soutenir les coopératives, mutuelles et autres entreprises sociales.
Finalement, il s’agit de transférer de nombreuses compétences du gouvernement central vers les autorités locales, de miser sur la décentralisation.
Depuis 2010, est-ce que cette politique a porté ses fruits ?
De l'autre côté de la Manche, les avis sont partagés. Il y a un paradoxe. Le discours des conservateurs – le slogan « Big Society » en tant que tel – a été plutôt un échec mais des idées sont entrées en application. En l’espace de trois ans, certaines se sont même imposées comme réellement novatrices et efficaces.
Exemples
Prenons la réforme éducative lancée en 2011 qui a fait naître les « Free schools » (les écoles libres). Ce sont ni plus ni moins des start-up scolaires, montées par les associations de parents d’élèves en collaboration avec des organismes caritatifs. Privée dans la gestion mais publiques dans le financement par le contribuable, l’éducation reste gratuite pour les élèves. Et cela fonctionne plutôt bien.
Autre exemple : la prison de Peterborough qui teste les "Social impacts bonds". Les "obligations sociales" permettent à une entreprise privée de financer une association d'insertion en milieu carcéral. Bilan : en quelques années, le taux de récidive a baissé à Peterborough de 10% contre une hausse de 11% au niveau national.
Est-ce applicable en France ?
Culturellement, nous en sommes très loin. Dans le cadre du débat sur la réforme des collectivités locales en France, nous parlons plus du gel des dotations de l’Etat que des politiques de substitution.
Cela poserait chez nous la question de renforcer le rôle du tiers secteur (associations, entreprises sociales et coopératives) avec une aide privée ou en mutualisant les moyens financiers entre communautés locales.
A droite comme à gauche, la France salue la victoire de Cameron et indirectement son modèle de Big Society, une autre philosophie de l’action.
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