Ebola : pire qu'un coup d'Etat pour l'économie africaine ?
Le virus Ebola fait-il peser un risque sur l’avenir économique de l’Afrique ? La Banque Mondiale s’est posé la question et a fait plusieurs projections chiffrées qui ne sont pas très réjouissantes
Reconnaissons d’entrée de jeu que la question ainsi posée peut paraître malvenue alors que l’urgence est plutôt au règlement de la crise sur les plans sanitaire et humain. Mais elle permet de s’interroger sur les perspectives d’un continent déjà frappé par d’autres fléaux d’ordre sanitaire (le Sida, le paludisme), d’ordre climatique… et puis la poussée du terrorisme islamiste toujours plus violent.
Si l’on s’en tient froidement aux chiffres de la Banque mondiale publiés hier, que disent-ils ?
Qu’Ebola pourrait coûter à l’Afrique de l’Ouest quelque 33 milliards de dollars (26 milliards d’euros) d’ici la fin 2015, si le virus se propage au-delà des pays aujourd’hui concernés : la Guinée, la Sierra-Leone et le Liberia.
Les calculs de la Banque mondiale s’entendent hors coûts liés au traitement des personnes atteintes.
L’institution met l’accent l’activité économique
Avec un enchaînement très compréhensible et aux effets redoutables : une activité freinée correspond à moins de croissance, accompagnée d’une augmentation des prix et d’une baisse de revenus des ménages dans des pays qui connaissent pourtant des taux d’activité confortables grâce à leurs richesses en matières premières.
Produit Intérieur Brut en Guinée : +4,5% ; +6% au Libéria, +8% en Sierra Leone. La Banque mondiale estime que l’impact d’Ebola pourrait mettre à mal ces bons chiffres en coûtant entre deux et quatre points de croissance en fonction des pays.
Tant d’efforts réduits à néant
Ces Etats en proie à l’instabilité n’ont pu et su investir dans les systèmes de santé, d’éducation et de gestion tout simplement.
Les Nations développées n’ont-elle pas aussi une part de responsabilité ? Nous avons annulé les dettes de ces pays pour soulager leurs budgets mais a-t-on suffisamment insisté auprès des puissances publiques locales sur le fait que la croissance économique doit servir à la modernisation des infrastructures sanitaires et sociales ? Sans parler des problèmes de corruption.
Heureusement, les pays aujourd’hui touchés par Ebola ne représentent pas l’Afrique toute entière. A l’échelle du continent, la croissance est présentée comme pérenne (+5% cette année), ce qui en fait toujours, malgré les apparences, une grande région très prometteuse.
À regarder
-
Que disent les images de l'incarcération de Nicolas Sarkozy ?
-
Algospeak, le langage secret de TikTok
-
Une Russe de 18 ans en prison après avoir chanté des chants interdits dans la rue
-
"Avec Arco, on rit, on pleure..."
-
Wemby est de retour (et il a grandi)
-
Arnaque aux placements : la bonne affaire était trop belle
-
Une tornade près de Paris, comment c'est possible ?
-
La taxe Zucman exclue du prochain budget
-
Un ancien président en prison, une première
-
Normes : à quand la simplification ?
-
La Terre devient de plus en plus sombre
-
Cambriolage au Louvre : d'importantes failles de sécurité
-
Louis Aliot, vice-président du RN, et les "deux sortes de LR"
-
Nicolas Sarkozy incarcéré à la prison de la Santé
-
Décès d'une femme : les ratés du Samu ?
-
Louvre : cambriolages en série
-
Grues effondrées : tornade meurtrière dans le Val d'Oise
-
De nombreux sites paralysés à cause d'une panne d'Amazon
-
Hong Kong : un avion cargo quitte la piste
-
Quand Red Bull fait sa pub dans les amphis
-
Ces agriculteurs américains qui paient au prix fort la politique de Trump
-
ChatGPT, nouveau supermarché ?
-
Eléphants : des safaris de plus en plus risqués
-
Concours de vitesse : à 293 km/h sur le périphérique
-
Églises cambriolées : que deviennent les objets volés ?
-
Quel était le système de sécurité au Louvre ?
-
La Cour des comptes révèle les failles de sécurité du musée du Louvre
-
Cambriolage du Louvre : ces autres musées volés
-
Cambriolage au Louvre : l'émotion et la colère de Stéphane Bern
-
Famille royale : Andrew, le prince déchu
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter