La publicité sur internet va bientôt dépasser la pub TV

Cette étude intervient à la conjonction de deux autres actualités : le rapport remis mardi 15 septembre au gouvernement par le DRH d’Orange, Bruno METTLING, sur les ‘’opportunités’’ et les ‘’risques’’ de la transformation numérique en cours dans notre société. Et puis au moment où le gouvernement annonce une hausse de la redevance télé et une taxe sur les opérateurs de télécoms pour financer l’audiovisuel public.

Que dit cette étude de ZenithOptimedia, filiale de Publicis

L’étude montre que les investissements publicitaires sur internet dépasseront la publicité à la télévision dès… 2018. Autant dire demain.

L’écart se réduit déjà d’année en année au niveau mondial, alors même que la presse papier continue de son côté à perdre des parts de marché.

En résumé, internet est en train de cannibaliser le marché de la pub qui représente aujourd’hui – au niveau mondial – 540 milliards de dollars (477 milliards d'euros), en hausse de 4% sur 2015.

L’activité reprend, on fait de la pub mais de plus en plus sur le net. Et comme les entreprises sont de plus en plus internationales, internet leur offre une plus grande visibilité.

Finalement, c’est une tendance générale qui suit la consommation médiatique au sens large

A travers la planète, nous passons en moyenne 492 minutes par jour (soit plus de 8 heures) à consommer du média (internet, télé, radio, etc…).

Autre phénomène, en 2009, lorsque Nicolas Sarkozy a décidé de supprimer la publicité nocturne sur les chaines publiques : les annonceurs se sont reportés vers la publicité digitale, ce qui a contribué à gonfler cette activité. 

Plus de pub sur internet qu’à la télé… quelles conclusions peut-on en tirer ?

Les télévisions vont devoir continuer à s’adapter. Elles ont déjà toutes des sites internet qui permettent, notamment, le replay, une forme de programme qui attire la pub.

Et puis à terme, cela sera peut-être l’occasion pour le gouvernement  de créer une de ces nouvelles taxes qu’il affectionne particulièrement. La publicité qui se renforce sur internet, c’est une source taxable bénie…

Quitte à taxer les acteurs d’internet, pourquoi ne pas s’attaquer – enfin – aux GAFA (Google, Amazon, Facebook et Apple), ces géants du net qui utilisent quasi gratuitement les tuyaux mis à leur disposition par les fournisseurs d’accès (les FAI) qui eux, vont voir leur fiscalité augmenter pour financer l'audiovisuel public.

Ponctionner les opérateurs qui développent internet en France et laisser tranquilles les géants mondiaux souvent sans scrupules sur le plan fiscal… on peut se demander où est la logique.