Réformes structurelles : l'urgence d'aller encore plus loin
Il est une liste d’engagements et de réformes économiques sur lesquelles François Hollande ne s’aventurera pas jeudi lors de sa conférence de presse. Revue de détail.
Les mots ont remplacé l'action. Des mots très forts de nos dirigeants ces derniers temps montrent une réelle volonté de changement, mais sur le fond, on repousse… et ce sont les objectifs budgétaires qui ne sont pas tenus.
Le gouvernement a tort de dépasser la barre des 4% de déficits publics. Il laisse filer alors qu’il devrait, et pourrait, maintenir l’objectif des 4% en 2014 et 2015 mais en contrepartie de mesures structurelles très fortes.
Retraites à 64 ans
Prenons-en deux pour lesquelles nous pourrions aller plus loin : les retraites et les blocs communaux. La première, c’est une vraie réforme des retraites, installée dans le temps et qui ne change pas tous les quatre matins. Pour équilibrer les régimes, il faut porter l’âge de départ à 64 ans (au lieu de 62 aujourd'hui) avec une durée de cotisations de 44 ans.
Non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux dans les collectivités
Le bloc communal, commune, intercommunalité. Il est à l’origine de la dérive de l’emploi public depuis une vingtaine d’années. Ce bloc emploie aujourd’hui quelque 800 000 fonctionnaires. Ne remplacer qu’une personne sur deux partant à la retraite, pendant cinq ans au moins, permettrait de réaliser de substantielles économies, le tout étant justifié par la mutualisation des moyens entre les différentes structures territoriales.
Dette publique à 100% du PIB
Il ne faut pas se cacher derrière son petit doigt. La dette publique de la France va bientôt atteindre l’intégralité de sa richesse produite – 100% du PIB. On se rapproche à grands pas d’un moment, non pas à la grecque, mais d’un scénario à l’italienne.
Si nous ne prenons pas les bonnes mesures aujourd’hui, Bruxelles le fera à notre place. Ou les marchés financiers qui cesseront de nous permettre de rembourser notre dette à des taux négatifs comme aujourd’hui.
Hasard de calendrier : l'agence Moody's publie sa note sur la France vendredi matin, quelques heures après la conférence de presse du chef de l’État. Le calendrier était prévu, le résultat est attendu.
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