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Russie : Vladimir Poutine décrète un plan anti-crise

Tout Info, tout éco Emmanuel Cugny Du lundi au vendredi à 6h55.

Les cours du pétrole se reprennent un peu sur les marchés en Asie mais rien n'est réglé à long terme en ce qui concerne l'évolution des prix du brut. L’économie russe en souffre particulièrement

Emmanuel Cugny

Radio France

Publié le 29/01/2016 06:36 Mis à jour le 29/01/2016 07:03

Temps de lecture : 2min

(Vladimir Poutine, le 24 avril 2015 © Maxppp)

Le pétrole et le gaz représentent la moitié des revenus budgétaires du pays. Or, les perspectives de croissance et le budget 2016 russes ont été construits sur un baril de brut à 50 dollars. Il est aujourd'hui à 28 dollars… pas besoin de faire de dessin pour comprendre la situation.

A cela s'ajoute une chute du PIB de près de 4% en 2015, et de 3 et demi% pour la production industrielle. Quant au rouble, il a atteint la semaine dernière son plus bas de son histoire face au dollar.

Les russes ont des raisons d'être réellement inquiets... la situation leur rappelle l'année 98 quand Moscou avait fait défaut sur le remboursement de sa dette

D’où un plan anti crise décrété par le président Vladimir Poutine

La Russie est dans une impasse... il lui faut relancer son économie.

Poutine a déjà demandé à ses différents ministères de se serrer la ceinture. 10% d'économies et réduction du nombre de fonctionnaires.

Jeudi 28 janvier, selon la presse locale, Vladimir Poutine a ajouté une somme en bas de la liste.

Neuf milliards d'euros... un plan de relance en cours de finalisation qui comprendrait une centaine de mesures allant d'aides aux régions au soutien à des secteurs en difficultés comme l'automobile, le BTP et l'agriculture, en passant par les PME, etc…

Où Poutine va trouver l'argent ?

L'équation est très compliquée sans remontée des prix du brut. Les sanctions internationales après la crise ukrainienne sont toujours en vigueur mais la France a dit récemment qu'elle pourrait les lever d'ici l'été... autant de facteurs qui peuvent jouer mais la Russie est loin d’être sortie de l’ornière.

Géopoliquement et économiquement très sensible pour la communauté internationale.