Dans l’enfer de Kaboul avec "13 jours et 13 nuits" des pages à l’écran.

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Dans Tout Public du mardi 24 juin 2025, "13 jours et 13 nuits" dans l’enfer de Kaboul racontés par le commandant Mohamed Bida et adapté en film par Martin Bourboulon.

Frédéric Carbonne

Radio France

Publié le 01/07/2025 16:16

Temps de lecture : 2min

"13 jours et 13 nuits", de Martin Bourboulon (PATHE FILMS)

En août 2021, les vidéos de l'aéroport de Kaboul inondent réseaux sociaux et chaînes d’information. Alors que les talibans viennent de s’emparer de la capitale afghane, les citoyens s’accrochent aux ailes et aux roues des avions quittant le pays, mués par l’angoisse et l’incertitude de ce coup d'État.

Sur place, le commandant Mohamed Bida est alors attaché de sécurité intérieure adjoint à l’Ambassade française. Dans son livre 13 jours, 13 nuits dans l’enfer de Kaboul , ce dernier raconte comment son lieu de travail devient le refuge de milliers d'Afghans et les négociations plus que périlleuses avec les nouveaux maîtres du pays.

Si ce récit, paru en 2022, résonne particulièrement avec l’actualité et semblait déjà tout avoir d’une histoire pour grand écran, le commandant Bida posait toutefois une condition à son adaptation cinématographique : percevoir "ce livre comme un acte d’humanité". Une condition respectée par le réalisateur Martin Bourboulon qui semble avoir saisi le double enjeu de cette mise à l’écran. "Il y avait cette dimension de thriller un peu ubuesque, de ces événements qui sont quand même passionnants à mettre en place. Et il y avait un autre volet qui nous paraissait très puissant, et moi qui me parlait, qui était la dimension un peu plus émotionnelle."

“Il y avait un parti pris (...) de toujours essayer de capitaliser sur le fait que la tension, l'intensité des scènes et de cette situation étaient créées par la scène en elle-même et pas par la manière de la filmer.”

Martin Bourboulon
à franceinfo

Qui de mieux pour cette interprétation sur le fil, entre "charisme" et "vulnérabilité", que Roschdy Zem ? Pressenti pour le rôle dès l’écriture du scénario par Martin Bourboulon, l’acteur était, pour le réalisateur, "certes, un homme qui agit avec une certaine force tranquille, mais qui ne se priverait pas aussi de montrer aux spectateurs des zones de gris plus fragiles, des moments avec sa main qui tremble, des moments où il est seul" . Seul dans les décisions, mais accompagné à l’écran par Lyna Khoudri ainsi que Sina Parvaneh et Shoaib Saïd, acteurs Afghans apportant "avec eux, la véracité des événements, parce qu'ils les ont vécus personnellement" . Martin Bourboulon filme, pour Mohamed Bida, "cet espoir que suscitait la France en Afghanistan" , à partir d’évènements "100% réels" .