Les métiers de la défense
Tout l’été, dans "Transportez-moi", Gérard Feldzer nous emmène à la découverte des métiers du transport. Alors que les conflits se multiplient dans le monde, les métiers de la défense sont de plus en plus d’actualité, et diversifiés.
Depuis que les conflits existent, c'est-à-dire depuis les premières sociétés organisées, les opérations militaires sont indissociables du soutien logistique et du renseignement. Seuls les moyens ont changé : l’espace et le cyber espace.
Si les pilotes de chars ou de chasse sont à l’honneur, comme lors du défilé du 14 juillet, on pense moins souvent aux mécaniciens, logisticiens, marins ou informaticiens. Une grande partie des métiers de l’Armée touche, de près ou de loin, au transport : attaquer ou défendre, c’est être mobile.
La guerre de l'espace
Les renseignements sont d'autant plus fiables que les sources sont diversifiées. L'Ukraine est en train de mettre en place une armée de drones civils, tandis que les belligérants utilisent en permanence les satellites d'observations. Une revue en ligne, The space Review, a révélé récemment que les Russes étaient sur le point de se doter d'une nouvelle arme reposant sur des impulsions laser ; cette arme rendrait les satellites espions définitivement aveugles.
Rendre inopérants les satellites militaires au lieu de les détruire par des canons laser évite, comme cela s'est déjà produit, de générer de nombreux débris, qui sont dangereux y compris pour les satellites des attaquants. L'arroseur arrosé en quelque sorte !
200 métiers différents
Patrick Dutartre, général de l’Armée de l’air, pilote de chasse et ancien leader de la patrouille de France, précise par ailleurs que le secteur recrute :
“On peut candidater pour plus de 200 métiers qui sont offerts aux armées, avec environ 20 000 postes chaque année, dont 4000 dans l’Armée de l’air.”
Patrick Dutartre, général de l'Armée de l'airà franceinfo
Il revient également sur la grande diversité des métiers du secteur : “On pense aux pilotes bien sûr, mais on a aussi des personnels d’analyse des systèmes d’information, de l’espace et du spatial, des mécaniciens de toute catégorie, des contrôleurs aériens… On a aussi besoin d’informaticiens.”
Sans oublier les métiers de la mer, tant sur l’eau que sous l’eau. Avec près de 300.000 emplois et un budget de 50 milliards d’euros, les forces armées embauchent, avec une demande très forte dans la cyberdéfense ou les drones.
Ces derniers, indispensables comme on l’a vu en Ukraine, vont de la taille d’un insecte, quand ils sont sources de renseignement, à celle d'un gros avion. Certains comme les drones tueurs, sont opérés à distance, le plus souvent par des pilotes de chasse, quant aux observations satellitaires, elles sont aujourd'hui indispensables à tout conflit et justifient la nouvelle dénomination de cette armée : l’Armée de l’air s’appelle désormais l’armée de l’air et de l’espace.
Le défi de la féminisation
Dans tous ces métiers, la féminisation, bien qu’en progression, est un défi que soutenait notre regrettée vice-amiral Anne de Mazieux, une pionnière, ancienne directrice du projet mixité, auprès du ministère des Armées.
“15,5%, ce n’est pas suffisant. Il faut franchir une étape nouvelle pour que cette mixité au sein des armées soit plus représentative. La mixité est un atout collectif. et une opportunité, à condition de donner aux femmes l’envie de nous rejoindre, quel que soit les échelons de la hiérarchie.”
Ainsi, tous les métiers au sein des armées sont aujourd'hui accessibles aux femmes, de pilotes de chasse en passant par le commandement de navire, et même depuis peu, au sein des sous-marins nucléaires. Reste à convaincre les jeunes filles que cette filière leur est ouverte, au même titre que les hommes.
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