Kenya : les jeunes cerveaux de la tech attirent les Gafam
Le président du Kenya parle d’une "offensive de charme", William Ruto a passé deux jours à parcourir la Silicon Valley pour rappeler aux géants américains, comme Apple, Microsoft ou Google, les avantages de son pays.
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Début septembre William Ruto, le président kenyan, appelait les investisseurs verts du monde entier à miser sur son pays lors du premier sommet africain sur le climat. William Ruto était de retour, vendredi et samedi 16 septembre, pour attirer chez lui les géants de la tech. Depuis déjà de longues années se développe à l’est de Nairobi la "Silicon Savannah". Une ville du futur, gigantesque pépinière de l’innovation numérique qui affole les investisseurs du monde entier. Tous les Gafam ont déjà leur camp de base à Nairobi : un centre de développement et de recherche pour Microsoft, un autre pour Google et une plateforme de serveurs informatiques pour Amazon.
À côté des géants, les start-up locales développent leurs idées. Les Gafam n’ont qu’à se baisser pour piocher dans ce bouillon d’innovations, dans tous les secteurs : finance, éducation, agriculture, santé. Avec cette mention spéciale pour ces deux autodidactes de la banlieue de Nairobi qui après avoir conçu, pendant la pandémie, un appareil à infrarouge pour stériliser les billets de banques, viennent de sortir en mars des prothèses bioniques à partir de déchets électroniques. Les start-upers kenyans ont la cote, près de 500 millions d’euros de fonds levés en 2022, deux fois plus que l’année précédente. Le Kenya est en passe de dépasser le Nigeria qui règne sur le continent africain, et c’est évidemment l’objectif de William Ruto.
Une main-d’œuvre qualifiée qui profite aux GAFAM
Au Kenya, dès l’école primaire, les élèves apprennent à taper des lignes de codes. Entre un cours d’anglais et de mathématiques, on vous enseigne le codage informatique, comment créer un logiciel ou une application. Une promesse électorale de William Ruto qu’il a tenu dès son arrivée à la présidence. Ce sont donc de jeunes cerveaux, de la main-d’œuvre qualifiée qu’est venu vendre le président kényan aux grands patrons de la tech mondial. Tim Cook est apparemment séduit puisqu’Apple envisage d’installer à Nairobi sa propre académie de développeurs.
Cette main-d’œuvre qualifiée et bon marché représente un avantage indéniable pour les Gafam. Mais c’est un gros obstacle pour les start-up kényanes qui ne peuvent pas s’aligner sur les salaires (2 500 euros en moyenne dans une entreprise nationale contre 10 000 lorsque l’on passe à la concurrence étrangère). Les jeunes développeurs kényans et leurs innovations se font absorber par les mastodontes américains, 40% d’entre eux ont déjà signé des deux mains.
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