Présidentielle 2022 : Emmanuel Macron et Marine Le Pen ont de fortes divergences sur la Russie et l'Otan
La politique étrangère, périmètre de compétence majeure du chef de l’État est un sujet sur lequel les deux candidats du deuxième tour de la présidentielle ont beaucoup de différences.
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Emmanuel Macron et Marine Le Pen se sont qualifiés pour le second tour de la présidentielle. Sur les dossiers clés du moment notamment l'Ukraine, la Russie et l'Otan, les deux candidats ont en apparence des convergences mais en réalité de profonds désaccords.
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D’abord sur la relation à la Russie, à première vue, Emmanuel Macron comme Marine Le Pen cultivent tous deux une forme de point d’équilibre : condamnation de l’invasion russe mais volonté de conserver le contact avec Moscou. L’actuel président, au cours de son quinquennat écoulé, a souvent ménagé son homologue russe, l’a reçu au fort de Brégançon, et s’est déplacé à Moscou pour essayer de dissuader le chef du Kremlin d’entrer en guerre. Mais les liens de Marine Le Pen avec le pouvoir russe sont beaucoup plus anciens et beaucoup plus profonds.
En 2017, Vladimir Poutine avait d’ailleurs apporté son soutien à la candidate d’extrême droite dans l’entre-deux tours. Le Front national, devenu le Rassemblement national, a longtemps été financé par deux emprunts auprès de banques russes. En 2022, le parti de Marine Le Pen a emprunté 10 millions d’euros auprès d’une banque de Hongrie, le plus proche partenaire européen de Moscou. De surcroit, le RN demeure opposé aux sanctions internationales imposées à la Russie après l’invasion de la Crimée en 2014. Dans son programme présidentiel, Marine Le Pen préconise une "alliance avec la Russie" dans une nouvelle "architecture de sécurité européenne".
Défense européenne ou Défense française
Sur la relation à l’Otan, à première vue, là encore, il y a des points communs. Les deux candidats expriment de vives critiques contre l’Alliance atlantique. On se souvient d’Emmanuel Macron parlant "d’état de mort cérébrale" pour qualifier l’Otan. Mais Marine Le Pen va beaucoup plus loin en qualifiant l’organisation "d’alliance belliciste", responsable, par son élargissement à l’Est, des inquiétudes de Vladimir Poutine. Elle veut sortir la France du commandement militaire intégré de l’Otan, dès la fin de la guerre en Ukraine.
Les deux candidats sont surtout en profond désaccord sur l'orientation politique à prendre en matière de défense. Pour Emmanuel Macron, la réponse c’est l’Europe, le développement de la défense européenne, en coordination avec l’Alliance atlantique, mais dans un objectif d’autonomie stratégique de l’Union européenne. Avec une force de projection européenne et des projets d’industrie militaire communs. Pour Marine Le Pen, la réponse est la France et uniquement la France. Une défense nationale, à équidistance de Moscou et de Washington, et avec un refus catégorique d’une intégration européenne sur ces sujets. Ce désaccord majeur renvoie aux positions radicalement opposées des deux candidats sur la relation à l’Europe.
Des convergences sur l'aide à l'Ukraine
C'est sur l'aide à l'Ukraine qu’il y a le plus de points communs, à ce stade en tout cas. Les candidats sont tous deux favorables à l’accueil des réfugiés ukrainiens et tous deux défavorables, pour l’instant en tout cas, à la livraison d’armes offensives à l’Ukraine. Sur les sanctions économiques, on sent aussi des réticences dans les deux cas à aller plus loin. Marine Le Pen en particulier est opposée à un embargo énergétique envers Moscou, en raison de ses effets en chaine probables sur le pouvoir d’achat des Français. Emmanuel Macron est plus enclin à accroitre les sanctions, mais progressivement. En résumé cela dit, les deux candidats ont quand même de profondes divergences sur la politique étrangère, notamment le dossier Russie-Otan-Europe.
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