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Denis Peschanski : "Il y a dans ce pays un rapport obsessionnel à la Seconde Guerre mondiale"

Un monde d’idées Olivier De Lagarde Du lundi au vendredi à 9h55, 14h25, 16h55, 21h55.

L'historien et commissaire de l'exposition "La collaboration 1940/1945" aux Archives nationales à Paris estime que l'exposition "donne les clés d’analyse pour comprendre ce passé qui nous permet de comprendre ce présent". Pour lui, "il y a un rapport obsessionnel à la Seconde Guerre mondiale en particulier parce qu’il y a cette dimension franco-française de cette guerre".

Olivier de Lagarde

Radio France

Publié le 20/01/2015 09:28 Mis à jour le 20/01/2015 14:02

Temps de lecture : 1min

C’est une exposition évènement que consacrent les Archives nationales aux années noires. Une exposition qui montre entre autre chose que si la collaboration fut multiple il y eu davantage de liens qu’on ne l’a dit entre Vichy et les "ultra collaborationnistes". Cette interview est aussi l’occasion d’évoquer avec Denis Peschanski la France d’aujourd’hui et l’héritage spirituel laissé par les collaborateurs :

"Aujourd’hui le Front national s’inscrit dans la continuité de l’extrême droite française, on est dans continuité longue qui remonte au 19ème siècle et à l’affaire Dreyfus. On évite aujourd’hui de parler de la figure du juif mais ce sera celle de l’immigré mais on reprend les mêmes thématiques avec des personnages différents ".

Denis Peschanski réfute enfin l’idée d’avoir, avec cette exposition, voulu participer à une entreprise de dénigrement national :

"On ne participe pas au ''french Bashing' à partir du moment où l’on donne les clés d’analyse pour comprendre ce passé qui nous permet de comprendre ce présent. Il n’y a pas eu non plus d’occultation de la collaboration simplement on a des périodes différentes de la mémoire. La mémoire des années noires s’est d’abord structurée autour de la figure du héros résistant et à partir des années 80 le résistant a été remplacé par la figure de la victime juive ." "Il y a un rapport obsessionnel à la Seconde Guerre mondiale en particulier parce qu’il y a cette dimension franco-française de cette guerre ".