Reportage Roland-Garros 2025 : la fan zone de la Concorde prend l'eau avec Loïs Boisson

En réussissant l'exploit de se qualifier en demi-finales, Loïs Boisson, 361e joueuse mondiale, a bénéficié du soutien de tout le public français, et notamment de celui installé dans la fan zone de la place de la Concorde, à Paris, jeudi.

Article rédigé par Laure Gamaury
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une armée de parapluies encourageait Loïs Boisson à Paris, le 5 juin 2025. (Laure Gamaury / franceinfo: sport)
Une armée de parapluies encourageait Loïs Boisson à Paris, le 5 juin 2025. (Laure Gamaury / franceinfo: sport)

"Comme elle, on y croit, mais la marche est peut-être trop haute", prophétise Colette, venue place de la Concorde à Paris dans la fanzone Roland-Garros, avec son petit-fils à la sortie de l'école, jeudi 5 juin. "Moi aussi, ça me donne envie de gagner Roland-Garros un jour, ajoute Ethan, ledit petit-fils, quatre ans de petite balle jaune à son actif. Comme Alcaraz, et comme Loïs bientôt", espère-t-il. Le duo est finalement parti avant la fin du match entre Loïs Boisson et Coco Gauff pour une place en finale, chassé par une pluie persistante, et a sans doute par la défaite inexorable (6-1, 6-2) de leur championne.

Car si le public semblait bien décidé à soutenir Loïs Boisson, la Française de 22 ans, qui a créé l'exploit sur l'édition 2025 du Grand Chelem parisien, son manque d'énergie et de réussite, couplés à un crachin qui n'avait rien à envier à la Bretagne, ont rapidement eu raison des spectateurs les plus motivés.

David et Julien, pourtant équipés de leur plus beau K-way, ont longuement hésité avant de quitter leurs transats orange semblables à ceux du jardin des Mousquetaires, à Roland-Garros. "On était déjà là hier, ont confié les deux amis à franceinfo: sport. On est venus en sortant du travail et là, on a essayé de faire pareil. Hier, on a bataillé pour trouver une place sur une chaise longue".

"Dès les premières gouttes, les gens se sont un peu découragés"

Aujourd'hui, aucun souci pour s'installer même après la première demi-finale de la journée, qui a vu s'affronter en trois sets, Iga Swiatek et Aryna Sabalenka. "Je suis arrivé plus tôt, a précisé David, et il y avait plus d'ambiance et plus de monde, mais dès les premières gouttes, les gens se sont un peu découragés". Sans parler du spectacle offert par la jeune joueuse française. "Mamie, en perdant ses quatre premiers jeux, il va falloir qu'elle donne tout sur les suivants, a objecté Ethan, avant que sa grand-mère ne le pousse à quitter la fanzone.

La tribune Concorde sur la place parisienne éponyme, le 5 juin 2025. (Laure Gamaury / franceinfo: sport)
La tribune Concorde sur la place parisienne éponyme, le 5 juin 2025. (Laure Gamaury / franceinfo: sport)

Peine perdue, la Française n'a pas franchi l'étape de la demi-finale, et n'a sans doute, pas ressenti, aujourd'hui, le soutien de toute une nation, et surtout celui de cette tribune Concorde, où les parapluies et les sweats à capuche ont remplacé les jolis chapeaux typiques de Roland-Garros, qui s'arrachent à prix d'or. "Vous n'allez pas dire qu'elle a pris le bouillon quand même ?" s'esclaffe Julien. "Ou qu'elle a fait le grand plongeon ?", renchérit son ami David. 

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