Roland-Garros 2022 : "Je sais désormais ce que je dois faire pour atteindre le niveau d'Iga Swiatek", affirme Coco Gauff, battue en finale

Une première finale de Grand Chelem et beaucoup d'émotions. Dominée par Iga Swiatek (6-1, 6-3) en finale du tableau féminin de Roland-Garros, samedi 4 juin, Coco Gauff n'a pas pu inscrire son nom au palmarès. A seulement 18 ans, elle a toutefois engrangé de l'expérience pour la suite de sa jeune carrière. Après la rencontre, l'Américaine est revenue en conférence de presse sur son tournoi, sa progression, et la suite de sa saison.

Dans quel état d'esprit avez-vous abordé cette finale ? Etiez-vous nerveuse ?

Je n'étais pas si nerveuse que ça avant le match. Bien sûr, quand j'ai perdu les premiers jeux, les nerfs ont commencé à se manifester. Puis j'ai perdu le premier set et je suis revenue avec un autre état d'esprit pour le second. Mais Iga était vraiment trop forte aujourd'hui. J'ai essayé de faire au mieux, mais elle ne m'a pas laissé grand-chose. Ce n'est pas pour rien qu'elle est sur une série aussi impressionnante [35 victoires d'affilée].

Justement, après avoir fait face à Swiatek et ce niveau de jeu, avez-vous le souvenir d'avoir affronté une meilleure joueuse qu'elle dans votre carrière ?

Probablement pas. Je pense peut-être à Ashleigh Barty. Ce sont elles contre qui j'ai eu le plus de difficultés à jouer. Mais je suis très heureuse d'avoir l'opportunité de me confronter à ce niveau, pour retourner m'entraîner et espérer l'atteindre moi aussi. Iga était à ce niveau depuis 34 matchs, je me suis frottée à elle, et je sais ce que je dois faire pour y arriver aussi.

Que va changer le fait d'avoir disputé une première finale de Grand Chelem ? Allez-vous aborder les prochains grands tournois de manière différente ?

Je suis soulagée, je pense que je vais pouvoir jouer en étant plus libérée. Je ne pensais pas atteindre la finale en arrivant dans ce tournoi.

"J'ai réussi à changer ma mentalité. Avant, j'abordais les matchs en essayant de gagner pour les autres. Là, pour la première fois, j'ai voulu gagner pour moi, et ça a fait toute la différence."

Coco Gauff

en conférence de presse

Cette quinzaine a augmenté ma confiance. Depuis mes 15 ans, j'avais beaucoup de pression pour disputer un jour une finale. Maintenant que j'y suis arrivée, il y a beaucoup de soulagement.

Il y a de la déception, mais aussi beaucoup de fierté à retirer de cette quinzaine. Est-ce pour cette raison que vous n'avez pas pu retenir vos larmes à la fin ?

Je ne sais pas encore comment gérer mes émotions, alors les larmes viennent. J'ai essayé très fort de ne pas pleurer. Je me sentais heureuse et triste à la fois, tout s'est mélangé, même si je déteste pleurer comme ça. Mais c'est comme ça que j'ai répondu à tout ce qui se passait émotionnellement.

Quel est le meilleur souvenir que vous retiendrez de cette quinzaine ?

Sans doute ma qualification pour la finale. Atteindre ce palier, c'est presque aussi difficile que gagner. Mais j'espère que mon plus beau souvenir va venir demain, en remportant le double [avec Jessica Pegula, face aux Françaises Mladenovic-Garcia] (rires).