Roland-Garros 2025 : mené 2 sets à 0, Gael Monfils assure le spectacle et renverse Hugo Dellien après un long combat
Le Français de 38 ans affrontera le Britannique Jack Draper, 5e mondial, au deuxième tour.
Comme chaque année depuis l'instauration des sessions de soirée à Roland-Garros, Gael Monfils a eu le droit aux honneurs du court Philippe-Chatrier, mardi 27 mai. Opposé au Bolivien Hugo Dellien (90e mondial), le Français de 38 ans a une nouvelle fois illuminé la soirée, porte d'Auteuil, en renversant son adversaire au bout d'un long combat en cinq sets (4-6, 3-6, 6-1, 7-6 [7-4], 6-1) et 3h36 de jeu. Il égale au passage le record de 40 victoires à Roland-Garros pour un Français, dans l'ère Open, détenu par Yannick Noah.
Précédé par sa réputation de showman en chef de le porte d’Auteuil, Gael Monfils a une nouvelle fois gâté les 15 000 chanceux présents sous le toit du court central, tout en jouant avec leurs nerfs. Du haut de ses 38 ans, le Français a en effet innové, bien malgré lui, en faisant craindre un abandon après trois petites minutes de jeu seulement. À la lutte pour breaker son adversaire d'entrée, dans le premier jeu, Gael Monfils a violemment terminé sa course contre les panneaux publicitaires du court Philippe-Chatrier, suite à un mauvais appui.
Un faux départ presque fatal
Après quelques minutes de flottement, et deux interventions de l'équipe médicale, le Français a finalement repris la partie. Mais le temps que Gael Monfils se remette dans le match, le mal était fait. Malgré un sursaut en fin de premier set, le Français laissait filer la première manche, après avoir été mené 3-0. Même scénario ensuite, avec un bon début de deuxième set, pas suivi d'effet. Après une heure de jeu, Hugo Dellien menait deux manches à zéro. Le moment choisi par le public du Chatrier pour hausser le ton et encourager son poulain, qui le lui a bien rendu.
Auteur d'un troisième set expéditif (6-1), Gael Monfils a fait chavirer le Central, et l’histoire de ce match. Dans la continuité, malgré une belle résistance d'Hugo Dellien, le Tricolore a empoché la quatrième manche, signant quelques-unes des fulgurances dont il a le secret. Ce qui a eu pour effet de transformer le Chatrier en véritable stade de foot, obligeant l’arbitre à rappeler régulièrement à l’ordre le public. Après deux heures et cinquante-six minutes de jeu, et devant un public survolté, Gael Monfils était revenu à deux manches partout, sur une balle de set célébrée comme un but vainqueur en finale de Coupe du monde.
Restait toutefois à conclure le travail. Ce qui, à 38 ans et après trois heures de jeu, n’est plus une mince affaire. Mais, quand 15 000 personnes vous poussent à chaque coup de raquette, et se lèvent pour vous acclamer à chaque jeu remporté, cela facilite les choses. Une hystérie collective provoquée, et parfaitement utilisée, par le showman de la porte d’Auteuil. Alors, même en soufflant les mains sur les genoux entre chaque échange, Gael a fait du Monfils, ne faisant qu’une bouchée du cinquième set.
Après trois heures et trente-six minutes de combat, après avoir frôlé l’abandon, après avoir été mené deux sets à rien, et après avoir été débreaké au pire des moments dans le quatrième set, Gael Monfils pouvait exulter une dernière fois : la mission était accomplie. Pour la 16e fois en 19 participations, le demi-finaliste de 2008 se hisse au deuxième tour de Roland-Garros, où il défiera le Britannique Jack Draper. On ne sait pas si ce match sera programmé en session de soirée, mais, après avoir fait vibrer et hurler le Chatrier plus que ne le ferait un concert de DJ Snake, Gael Monfils le mérite bien.
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