Deux médecins suspendus à Metz après la mort d'un enfant lors d'une opération
L'Ordre des médecins a prononcé ce 25 février des suspensions d'exercice de la médecine à l'encontre de deux chirurgiens qui avaient opéré Corentin, un petit garçon mort lors d'une intervention chirurgicale pour une appendicite en 2014.
Le chirurgien principalement mis en cause dans cette affaire a été interdit d'exercer la médecine pendant trois ans, selon la décision de la chambre disciplinaire de première instance de l'ordre des médecins de Lorraine, affichée publiquement. Un autre a été interdit d'exercer pour deux ans, dont un avec sursis.
L'Ordre n'a pas publié les détails de la décision, et notamment l'exposé des griefs retenus à l'encontre des deux médecins. L'audience s'était déroulée fin janvier à huis clos.
Corentin, 11 ans, avait été admis le 31 octobre 2014 dans la clinique Claude-Bernard de Metz pour des douleurs au ventre, diagnostiquées comme une appendicite. L'intervention, débutée le 1er novembre, avait été rapidement arrêtée lorsqu'un choc avait été constaté à la pose d'un tube utilisé pour des coelioscopies. Selon une source proche du dossier, à cette occasion l'aorte de l'enfant avait été touchée.
Au total, sept praticiens étaient intervenus au chevet de Corentin, qui devait mourir le lendemain au CHU de Nancy, où il n'avait été transféré en urgence qu'au bout de neuf heures d'opération à Metz.
Les parents de Corentin ont porté plainte contre X dès le lendemain du décès et l'instruction est toujours en cours. En janvier, un rapport d'expert publié par la presse locale indiquait qu'il n'était pas certain que Corentin aurait dû être opéré.
Dans une déclaration à l'AFP, le père de Corentin a estimé "significative" la décision de suspension des deux chirurgiens par l’Ordre des médecin mais il s'est dit "prêt à aller jusqu’au bout" pour que "la vérité du dossier soit établie". "Pour moi, c'est criminel, et non pas seulement pénal", a-t-il dit. Le premier médecin mis en cause avait "délibérément cherché à masquer des gestes techniques incohérents", a-t-il ajouté, tandis le second "par orgueil, n'avait pas voulu passer la main, préférant laisser l’enfant perdre tout son sang sur la table d'opération".
Selon lui, l’un des deux chirurgiens "avait fait l’objet de signalements à deux reprises auprès de l’Ordre des médecins".
(AFP)
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