Cet article date de plus de deux ans.

Les Restos du cœur seront contraints de refuser des bénéficiaires "à partir de novembre", une "première" dans l'histoire de l'association

Début septembre, l'association avait déjà alerté sur ses difficultés financières.

franceinfo

France Télévisions

Publié le 04/10/2023 15:11 Mis à jour le 04/10/2023 15:51

Temps de lecture : 1min

Des volontaires et des bénéficiaires des Restos du cœur à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), le 19 septembre 2023. (ADRIEN FILLON / HANS LUCAS / AFP)

"Nous ne sommes plus taillés pour répondre aux besoins." Face à la hausse du nombre de bénéficiaires et au manque de moyens, les Restos du cœur seront contraints de " refuser du monde" et ce "à partir de novembre", a alerté le délégué général de l'association, Jean-Yves Troy, lors d'une audition à l'Assemblée nationale, le mercredi 4 octobre. "Nous allons refuser du monde pour la première fois de l'histoire des Restos du cœur, insiste-t-il. A partir de novembre, nous allons baisser les dotations du nombre de personnes [et] nous réduisons aussi les critères d'accès à l'aide alimentaire."

Aide alimentaire : "A partir de novembre, nous allons refuser du monde pour la première fois de l'histoire des Restos du Cœur", alerte le délégué général de l'association, @JyTroy, qui souligne le "côté massif et brutal" de la crise.
> https://t.co/s0eaQaw88L #DirectAN pic.twitter.com/J4gHkF1Hwi
— LCP (@LCP) October 4, 2023

"Les Restos du cœur ne sont pas dimensionnés aujourd'hui pour distribuer 170 millions de repas, pour accueillir 1,3 million de personnes", rappelle-t-il. En un an, "200 000 personnes de plus sont allées taper à la porte des Restos". "Cette hausse massive et brutale n'est jamais arrivée. Elle avait été constatée en 2008, suite à la crise financière mais de manière beaucoup plus lente", souligne-t-il.

Début septembre, l'association avait déjà alerté sur ses difficultés financières. Le président des Restos du cœur estimait qu'il manquait 35 millions d'euros pour boucler le budget en cours. Après son appel à la générosité, de nombreux dons avaient été envoyés. "Ça ne veut pas dire que nous avons trouvé la solution pour les années à venir", avait cependant prévenu Patrice Douret. D'autres associations de lutte contre la pauvreté ont également mis en garde sur leurs difficultés à répondre à l'afflux des demandes.