Manque d'œufs dans les supermarchés : "Tous les œufs et les types d'élevage sont concernés", confirme un représentant syndical de la filière

La consommation d’œufs a beaucoup augmenté ces dernières semaines, et les producteurs ont du mal à répondre à la demande. Dans certains magasins, les rayons œufs sont clairsemés. Pour autant, "il n'y aura pas de hausse de prix".

Article rédigé par franceinfo
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Un centre de conditionnement des oeufs à Doullens (Somme) en mai 2024 (LUDOVIC MAILLARD / MAXPPP)
Un centre de conditionnement des oeufs à Doullens (Somme) en mai 2024 (LUDOVIC MAILLARD / MAXPPP)

"Tous les œufs et les types d'élevage sont concernés" par le manque de production, confirme samedi 15 mars sur franceinfo Thomas Bartlett, secrétaire général du Snipo, le syndicat national des industriels et producteurs d’œufs. Cette situation est due à la "consommation record" d'œufs, qui touche "toutes les régions", affirme Thomas Bartlett. Ce sont près de "224 œufs qui sont consommés chaque année" par les Français, en moyenne, soit "24 de plus qu'il y a 20 ans"

Il y a un "vrai attrait vers l'œuf du consommateur, c'est un produit anti-crise. Quand il y a de l'inflation, on observe un report de la consommation vers la protéine animale la moins chère et la production n'arrive pas à suivre l'augmentation de la consommation".

"L'année dernière, on a consommé 300 millions d'œufs en plus dans la distribution, soit l'équivalent d'un million de poules pondeuses."

Thomas Bartlett, secrétaire général du Snipo

sur franceinfo

"On a un objectif de 300 poulaillers à lancer dans les prochaines années", indique le représentant syndical. Il existe également un enjeu environnemental, pour faire basculer les modes d'élevages "en cage, vers du plein air", le type d'élevage le plus plébiscité par le consommateur. "Cela explique pourquoi on n'arrive pas à augmenter autant qu'on voudrait la production".

Il assure que la filière n'a pas été touchée par la grippe aviaire, contrairement à la filière américaine, décimée ces deux dernières années. Les prix doivent rester stables. "Il n'y aura pas de hausse de prix", confirme le représentant, même si "les tensions vont durer plusieurs mois".

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