Nestlé change la recette de ses céréales Chocapic pour éviter un Nutri-Score C

Pour ne pas voir sa note trop abaissée avec les nouveaux critères du Nutri-Score, Nestlé va encore changer la recette des Chocapic, ses céréales les plus vendues en France. D'autres grands groupes de l'agroalimentaire n'ont pas réagi de la même manière.

Sophie Auvigne

Radio France

Publié le 20/06/2025 07:57

Temps de lecture : 2min

Une boite de céréales de la marque Chocapic du groupe Nestlé. (ARNAUD JOURNOIS / MAXPPP)

Trois mois après l'entrée en vigueur du nouveau Nutri-Score - notamment plus sévère pour les produits sucrés - Nestlé annonce revoir la recette de ses céréales Chocapic pour conserver la meilleure note possible.

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Depuis un an et demi, Nestlé a fait des dizaines d'essais de recettes, des tests tous azimuts auprès de consommateurs pour enfin trouver l'astuce qui permet d'enlever 11% de sucre dans les Chocapic. Mais bien sûr, sans déplaire aux amateurs de céréales du matin dans les huit millions de foyers français consommateurs. L'idée est de conserver l'effet gourmand immédiat dans l'enrobage de chaque céréale, mais d'enlever du sucre à l'intérieur des pétales, avec notamment moins de chocolat.

Un Nutri-Score toujours pas obligatoire

Un bol de Chocapic était classé A selon l'ancien algorithme du Nutri-Score. Ces céréales seront classées B avec la nouvelle recette alors qu'elles étaient menacées en raison des nouveaux critères d'un C de couleur orange, et donc pas très loin du rouge. Une note bien comprise par les clients comme une catégorie de produits à bannir.

Danone risquait de son côté le même sort pour ses produits laitiers à boire. L'industriel a préféré jeter l'éponge et ne plus afficher du tout le Nutri-Score. Car il n'est toujours pas obligatoire depuis sa création en 2017.

Chocapic est la deuxième marque de céréales les plus vendue en France derrière les Trésor du concurrent Kellog's. Ces céréales, représentent près de 30% des ventes de Nestlé en France et 40% de ses dépenses publicitaires, ont vu leur recette modifiée sept fois en vingt ans avec une réduction "progressive" de 48% du sucre, de 60% de sel mais aussi des acides gras saturés ainsi qu'une hausse des fibres.