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Anorexie : une pub d’Yves Saint-Laurent interdite en Angleterre

Une publicité pour Yves Saint-Laurent, publiée dans le journal britannique Elle-UK, a tout simplement été interdite. En cause : le mannequin, pris en photo, jugé "maladivement maigre" par l'Autorité britannique de régulation de la publicité.

Fanny Bouvard

Radio France

Publié le 03/06/2015 13:45 Mis à jour le 03/06/2015 13:59

Temps de lecture : 1min

(Une publicité d'Yves Saint-Laurent fait scandale en Angleterre© MAXPPP)

Sur la photo, une jeune femme est allongée au sol, la main dans les cheveux, et porte une courte robe noire très décolletée. Une pose qui laisse apparaître son extrême maigreur et qui a dérangé un lecteur du magazine Elle-UK, au point qu’il porte plainte. Ce mercredi, l’Autorité britannique de régulation de la publicité - l'ASA - lui a donné raison et a tout simplement interdit cette publicité de la marque de luxe Yves Saint-Laurent.

Yves Saint Laurent ad banned for using 'unhealthily underweight' model http://t.co/fSrWK6t4FF
— The Guardian (@guardian) June 3, 2015

Un mannequin "maladivement maigre", une photo irresponsable

L’organisme de contrôle considère que l’éclairage et l’attitude du mannequin dévoilent " les côtes et les jambes […] qui apparaissent très maigres". Il ajoute même : "Le mannequin semble maladivement maigre sur cette image et nous concluons que cette publicité est irresponsable". L’autorité a donc décidé d’interdire toute publication de cette photo sous cette forme actuelle.

Yves Saint-Laurent défend sa campagne

Selon l’ASA, Yves Saint-Laurent a été informé de cette plainte et s’est dit "en désaccord avec la vision des plaignants sur le fait que le mannequin soit maladivement maigre". Pour autant, la marque de luxe n’a pas donné plus de détails. De son côté, le magazine Elle-UK qui a publié l’image, a laconiquement déclaré n’avoir aucun commentaire à faire.

En Grande Bretagne, aucune législation n'interdit l'embauche de mannequins très maigres, contrairement à la France où un texte a été voté en avril dernier. Pour autant, plusieurs associations britanniques militent en faveur de telles mesures et se sont fécilitées ce mercredi de la décision de l'ASA.