: Reportage "Plus je faisais du sport, moins j'avais d'effets secondaires" : comment des femmes atteintes d'un cancer du sein se reconstruisent avec l'escrime
À Paris, un club d'escrime permet à des femmes touchées par la maladie de retrouver une certaine aisance avec leur corps et de réduire les effets secondaires des traitements.
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Quand manier les armes permet à des femmes de se reconstruire. Alors que l'opération Octobre rose, le mois de sensibilisation au dépistage du cancer du sein, permet de rappeler l'importance du dépistage, le club US Métro, dans le 12e arrondissement de Paris, défend au quotidien l'importance du sport pour les malades. Il organise des séances d'escrime pour des femmes touchées par le cancer du sein, car ce sport est particulièrement adapté pendant une chimiothérapie ou après une opération.
A 43 ans, Camille enfile pour la première fois le masque grillagé au printemps dernier. "Je ne connaissais vraiment rien à l'escrime, je n'en avais jamais fait de ma vie. Je me suis dit que ça avait l'air marrant, c'est l'occasion d'essayer." Elle en est à son troisième mois de chimiothérapie et elle sent que tout le haut de son corps est figé. "C'est en haut qu'on a eu la chirurgie, les opérations, les cathéters, ajoute-t-elle. Donc ça m'amenait à rétracter les épaules et à être plus tendue, coincée du haut du corps, du cou, et ne plus du tout bouger les bras. Je cherchais un sport qui me permette de réélargir et de rouvrir les épaules, la poitrine et faire attention aussi à ne pas me recroqueviller."
Et les effets sont immédiats pour la jeune femme. "Me fatiguer m'a 'défatiguée', se réjouit-elle. Plus je faisais du sport, moins j'avais d'effets secondaires. Donc je me rendais compte que ça m'aidait à sortir d'un risque de léthargie. Quand je faisais du sport, je dormais mieux, et je supportais mieux les traitements de manière générale."
Plus à l'aise "sur la gestuelle"
Comme Camille, elles sont une quinzaine de femmes inscrites à ce cours, créé spécialement il y a un an par la maître d'armes Ève Pouteil-Noble. "Il y en a au départ qui bougent au ralenti et puis après on entend 'tic tac', le geste se fait, parce qu'elles commencent à être beaucoup plus à l'aise sur la gestuelle. Elles retrouvent de la fluidité et du mouvement sur le haut du corps", décrit-elle. Avec un atout ludique également. "Elles vont beaucoup travailler par deux, il y a un côté attaque-défense, il y a un peu de jeu, poursuit Ève Pouteil-Noble. Elles reviennent un peu dans l'environnement du jeu et l'environnement sportif, donc pour elles, c'est une bulle d'air."
L'association Solution Riposte, qui organise ces cours, offre la première année de cours d'escrime aux patientes qui le souhaitent.
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