Des contraceptifs que les Etats-Unis ne veulent plus envoyer aux pays pauvres menacés d'être incinérés en France, des élues interpellent Emmanuel Macron

Ces produits, "toujours utilisables", étaient destinés à "des pays à revenu faible ou intermédiaire" dans le cadre des programmes de l'agence américaine pour le développement démantelée par Donald Trump.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des millions de contraceptifs sont stockés par les Etats-Unis dans un entrepôt de l'entreprise Kuehne + Nagel à Geel (Belgique), le 23 juillet 2025. (LUC CLAESSEN / BELGA / AFP)
Des millions de contraceptifs sont stockés par les Etats-Unis dans un entrepôt de l'entreprise Kuehne + Nagel à Geel (Belgique), le 23 juillet 2025. (LUC CLAESSEN / BELGA / AFP)

Ils dénoncent "un gaspillage sanitaire et financier intolérable". Alors que des contraceptifs féminins "toujours utilisables" stockés par les Etats-Unis en Belgique vont être incinérés en France, Les Ecologistes-EELV alerte Emmanuel Macron dans une lettre ouverte. Plusieurs cadres du parti lui demandent d'intervenir en urgence pour empêcher leur destruction, samedi 26 juillet.

Ces moyens de contraception, principalement des implants et stérilets, étaient destinés à "des pays à revenu faible ou intermédiaire, dans le cadre des programmes de l'Agence américaine pour le développement international" (USAID), démantelée par l'administration Trump, écrivent les élues écologistes. La valeur du stock est estimée à près de 9 millions de dollars, selon le quotidien britannique The Guardian, qui avait révélé le projet américain le 18 juillet.

🟣 Lettre ouverte à Emmanuel Macron 10 millions de contraceptifs américains stockés en Belgique et destinés à des pays à faible revenu vont être détruits en France dans les prochains jours, pourtant encore valables. Avec @melissacamara.bsky.social @melanievogel.bsky.social @mcgarin.bsky.social

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— Marine Tondelier (@marinetondelier.fr) 26 juillet 2025 à 11:55

"Ils sont toujours utilisables (avec des dates de péremption allant jusqu'en 2031) et sont activement recherchés par des acteurs de terrain (...) qui se sont déclarés prêts à les récupérer à leurs frais", pointent les dirigeantes écologistes.

Mathilde Panot demande aussi à l'exécutif de s'y opposer

Mais un porte-parole du département d'Etat américain a confirmé à l'AFP qu'une "décision préliminaire a été prise de détruire certains produits contraceptifs abortifs issus de contrats de l'USAID", assurant que "seul un nombre limité de produits a été approuvé pour être détruit", pour un coût de 167 000 dollars.

"Baisser les aides à la contraception est une honte, détruire des produits déjà fabriqués et financés est encore plus hallucinant."

Marine Tondelier, secrétaire nationale des Ecologistes-EELV

à l'AFP

Les Ecologistes demandent au chef de l'Etat, "dans le cadre d'une initiative commune avec la Commission européenne", de demander la suspension de cette destruction, et de soutenir "explicitement" les organisations humanitaires qui se sont dites "prêtes à redistribuer ces contraceptifs".

La cheffe des députés La France insoumise (LFI) Mathilde Panot a aussi exhorté Emmanuel Macron et le Premier ministre François Bayrou à "agir pour empêcher cette destruction qui coûtera des vies", dans un message publié sur X.

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