: Vidéo Pourquoi la contraception féminine définitive est difficile d'accès?
De nombreuses jeunes femmes dénoncent sur les réseaux sociaux leurs difficultés pour accéder à une contraception définitive. Ghada Hatem, gynécologue-obstétricienne, explique pourquoi c’est si difficile.
“On se dit ‘Bon, à 18 ans, la vie est longue, on peut changer 25 fois d'avis.’ Et ça nous met dans une position un peu difficile, de censeurs, de ‘j'autorise’, ‘je n'autorise pas’.” Ghada Hatem est gynécologue-obstétricienne, et fondatrice de la Maison des femmes de Saint-Denis. Depuis 2001, les femmes majeures peuvent demander une contraception définitive, autrement dit une stérilisation, si elles le demandent. Elles doivent obtenir l’accord d’un professionnel de santé. Mais certains d’entre eux ne veulent faire ce genre d’acte médical irréversible, pour leur clause de conscience.
“Ça dépend vraiment de chaque femme et de chaque médecin”
“Une femme de 18 ans doit pouvoir demander des choses qui concernent son corps. On ne peut pas à la fois militer pour que les femmes puissent avorter quand elles ont décidé d'avorter et avoir un discours et une attitude trop paternaliste dans les autres cas. Mais je comprends que ça mette certains praticiens en difficulté, parce qu'ils vont se dire ‘bon, je vais participer à quelque chose de potentiellement irréversible, chez une femme très jeune, qui va peut-être changer d'avis, et je vais m'en vouloir’”, explique Ghada Hatem.
Pourtant, cet acte médical pourrait éviter les effets d’autres contraceptions continues. “On peut aussi se dire que cette femme, elle va peut-être éviter 15 ans de contraception, qu'elle ne va pas prendre d'hormones, qu'elle ne va pas avoir de stérilet qui, potentiellement, peut lui provoquer une infection.”
“Elle n'aura pas besoin d'avorter et si, dans 15 ans, elle change vraiment d'avis, on a quand même super bien progressé en fécondation in vitro, et qu'on est à peu près certains de pouvoir l'aider à devenir enceinte si elle le souhaite. Donc c'est vrai que le paysage de la réflexion est très nuancé. Je pense que ça dépend vraiment, vraiment de chaque femme et du dialogue absolument spécifique que chaque médecin a avec chaque patiente”, conclut Ghada Hatem.
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