Des dizaines d'experts internationaux sont réunis à Lyon pour tenter d'établir si les radiofréquences sont nocives
Les attentes sont importantes, les passions à vif et les intérêts économiques énormes, résume l'AFP.Organisée par le Centre international de recherche sur le cancer (Circ), une agence de l'OMS basée à Lyon, la réunion a débuté mardi pour une semaine sur la question "Est-ce sûr d'utiliser mon téléphone portable ?".
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Les attentes sont importantes, les passions à vif et les intérêts économiques énormes, résume l'AFP.
Organisée par le Centre international de recherche sur le cancer (Circ), une agence de l'OMS basée à Lyon, la réunion a débuté mardi pour une semaine sur la question "Est-ce sûr d'utiliser mon téléphone portable ?".
Une trentaine d'experts, représentant 14 pays, rendront leurs conclusions le 31 mai. Ils devront donner leur avis sur l'impact des expositions aux radiations par des systèmes allant des radars aux micro-ondes, celles associées aux transmissions de signaux (radio, télévision, télécommunications sans fil), ainsi que les expositions personnelles par le biais des téléphones portables.
Parmi les études soumises à leur avis, figure la grande étude Interphone sur les téléphones portables, entamée en 1999 dans 13 pays, dont ils ont l'intégralité à leur disposition depuis vendredi.
L'an dernier, la publication des résultats partiels de cette étude avait déçu : il n'y avait pas vraiment de risque avéré, mais il restait quand même "possible".
L'étude semblait déjà dépassée : les moins de 30 ans n'y étaient pas inclus, les personnes étudiées avaient un temps médian d'utilisation de 2h à 2h30 par mois. En contrepartie, les téléphones étaient plus puissants qu'aujourd'hui, et on utilisait beaucoup moins les textos.
Les experts sommés d'être transparents
Pour assurer un résultat le moins contestable possible, les experts ont été tenus de déposer des déclarations d'intérêt (liens éventuels avec les industriels), réactualisées avant la réunion.
Un des experts, Anders Ahlbom, de l'Institut Karolinska de Suède, a été exclu du groupe de travail, étant au conseil d'administration d'une société de conseil travaillant auprès d'entreprises de télécommunications.
Un autre expert, René de Sèze, de l'Institut national de l'environnement industriel et des risques (Ineris), a admis avoir reçu des subventions importantes (plus de 100.000 euros, jusqu'en 2009) de la Fondation santé et radiofréquences, dont la moitié du budget provient de l'industrie du secteur. Mais il a été maintenu au groupe d'experts.
Les associations Priartem et Agir pour l'environnement ont applaudi à cette décision, montrant une volonté de l'OMS de "mettre en oeuvre des procédures d'expertise plus vertueuses et du même coup moins contestables". Elles ont en revanche fortement regretté la non-publication des déclarations d'intérêt.
Des scientifiques de différents pays, soutenus par l'Alliance internationale des fréquences électromagnétiques (IEMFA), ont manifesté le même regret, et ils ont craint que la présence d'"observateurs" de l'industrie n'ait un effet "d'intimidation" sur des chercheurs toujours en quête de soutiens financiers.
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