Déserts médicaux : "Si 10% des médecins adhéraient [à notre système], on pourrait ouvrir 150 centres de santé", estime le co-fondateur de l'association Médecins Solidaires

Pour défendre l'accès aux soins dans les campagnes, les "médecins solidaires" acceptent de venir travailler une semaine par an à tour de rôle dans les déserts médicaux.

Article rédigé par franceinfo, avec ICI
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Martial Jardel, cofondateur de Médecins solidaires invité de l'émission "Ma France" sur "ici", le 26 février 2025. (ICI / RADIO FRANCE)
Martial Jardel, cofondateur de Médecins solidaires invité de l'émission "Ma France" sur "ici", le 26 février 2025. (ICI / RADIO FRANCE)

Pour lutter contre les déserts médicaux, "mieux vaut demander peu à beaucoup" de médecins, défend sur "ici" (ex-France Bleu) Martial Jardel, cofondateur de l'association Médecins Solidaires, invité de "Ma France" mercredi 26 février. Depuis lundi, un huitième centre de santé s'est installé dans le Mas-d'Agenais, village de près de 1 500 habitants du Lot-et-Garonne, privé depuis près de trois ans de médecin. "Si 10% des médecins adhéraient, on pourrait ouvrir 150 centres de santé en France", estime-t-il, appelant les pouvoirs publics à davantage de "contribution".

Pour défendre l'accès aux soins dans les campagnes, les "médecins solidaires" acceptent de venir travailler une semaine par an à tour de rôle dans les déserts médicaux. "On oublie à quel point les gens souffrent dans ces territoires", constate le cofondateur de l'association Médecins Solidaires qui espère impulser "un effet papillon". "Le maire [de Mas-d'Agenais] Claude Lagarde a pleuré lorsqu'on lui a annoncé que le centre s'installait dans sa commune, confie Martial Jardel, médecin haut-viennois, c'était bouleversant"

Créée en 2020, l'association Médecins Solidaires a ouvert huit centres de santé, dans la Creuse (deux centres), la Haute-Vienne, l'Indre, le Cher, la Nièvre, les Deux-Sèvres et désormais le Lot-et-Garonne.

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