Médecins salariés, bus itinérant, cabines connectées… Les solutions des Alpes-Maritimes pour lutter contre les déserts médicaux
Le président du département des Alpes-Maritimes décrit les solutions pour lutter contre les déserts médicaux dans sa région et remplacer le médecin de famille qui "n'existe plus" alors que le maire de Nevers met en place une ligne aérienne Dijon et sa ville pourfaire venir des médecins dans la Nièvre.
"Le médecin généraliste de famille tel qu'il existait dans nos campagnes, il y a quelques années, n'existe plus", constate Charles-Ange Ginésy, président du département des Alpes-Maritimes vendredi 13 janvier sur franceinfo. Pour lutter contre les déserts médicaux, le maire de Nevers (Nièvre) va mettre en place des navettes aériennes entre Dijon et l’hôpital de sa ville pour faire venir des médecins. Dans les Alpes-Maritimes "un bus itinérant" est "au contact des populations" et "deux cabines connectées avec des antennes mobiles" ont été créées pour pallier la désertification médicale. Charles-Ange Ginésy a loué la création de centres de santé avec "des médecins salariés" rémunérés par le département ou les communautés de communes.
franceinfo : Que faites-vous dans votre département pour lutter contre les déserts médicaux ?
Charles-Ange Ginésy : C’est surtout sur les territoires ruraux où la désertification est la plus forte. Le tableau dressé par l'Agence régionale de santé nous sert de base pour essayer de pallier ce manque de médecins. Et nous le faisons de deux manières : d’une part, l'implantation d'un centre de santé comme à Puget-Théniers, au cœur de la ruralité. C’est une ancienne sous-préfecture avec un hôpital rural qui aujourd'hui nous sert de centre de santé. On a aussi un bus santé qui va devenir un bus itinérant au contact des populations. Et puis, la mise en place de deux cabines connectées avec des antennes mobiles. Il y a un dispositif assez complet.
Que pensez-vous du l’initiative du maire de Nevers ?
C’est un dispositif lourd qui correspond probablement à la réalité de son terrain. Nous avons une autre réalité avec un département des Alpes-Maritimes et un conseil départemental qui s'intéressent non seulement à la frange littorale avec plus d'un million d'habitants, mais également au moyen et au haut pays avec des vallées qui sont difficiles à franchir. Donc il n’est pas question d’envoyer un avion de Nice sur le moyen et haut pays, mais par contre d'y mettre des installations et puis surtout essayer de capter les étudiants.
Les incitations suffisent-elles pour faire venir les médecins ?
Ça ne suffit pas. Nous avons des mesures incitatives depuis 2006 et effectivement, 51 professionnels seulement en ont profité. Dernièrement, nous avons monté les aides pour les étudiants en médecine. Ceux qui s'engagent sur une période de cinq ans avec des bourses d'études, des achats de matériel, des aides au logement, des aides à l'installation pour les médecins, jusqu'à 10 000 euros de plafonnement. Il y a 50 % de leur financement d'installation qui est rémunéré jusqu'à 10 000 euros. Ce sont des sommes conséquentes. J'espère qu'elles seront suffisantes. Je suis un fervent partisan de l'incitation.
Le métier de médecin a changé. Le médecin généraliste de famille, tel qu'il existait dans nos campagnes il y a quelques années, n'existe plus. La vie moderne nous fait rentrer dans un autre système. Je n'hésite pas aujourd'hui à dire qu'avec ce centre de santé, il y a la possibilité d'avoir des médecins salariés. Je préfère aller sur ces solutions incitatives qui permettent aux médecins de venir travailler sur ces zones rurales tout en conservant la possibilité de consacrer du temps à sa famille. Il vaut toujours mieux être incitatif que coercitif.
À regarder
-
Vagues, rafales : la tempête Benjamin a battu des records
-
Tempête Benjamin : sauvetage en pleine mer
-
Nouvelle-Calédonie : 50 détenus attaquent l'État en justice
-
Cancer : grains de beauté sous surveillance grâce à l'IA
-
La langue des signes est-elle en train de mourir ?
-
Un malade de Parkinson retrouve l'usage de ses jambes
-
Ils crient tous ensemble (et c'est ok)
-
Obligée de payer une pension à sa mère maltraitante
-
Maison Blanche : Donald Trump s'offre une salle de bal
-
Musée du Louvre : de nouvelles images du cambriolage
-
Traverser ou scroller, il faut choisir
-
Manuel Valls ne veut pas vivre avec des regrets
-
Nicolas Sarkozy : protégé par des policiers en prison
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter