"Avant, je devais acheter dans des endroits pas vraiment légaux" : un mois après la légalisation du cannabis, la ruée vers l'or vert se poursuit en Californie
Depuis le 1er janvier, la vente et la consommation de cannabis récréatif sont autorisées en Californie. Un mois après son entrée en vigueur, le dispensaire Harborside à Oakland ne désemplit pas.
Un mois après l'entrée en vigueur, en janvier, de la loi sur la légalisation de la marijuana récréative en Californie, l'économie autour de l'or vert se porte bien. Juste en face de San Francisco, sur l'embarcadère d'Oakland, dans le dispensaire Harborside, les clients sont entre 800 et 1 200 à se presser quotidiennement pour acheter jusqu'à 28 grammes maximum de cannabis.
Une fois à l'intérieur de ce magasin à la grande devanture verte, il faut passer le service de sécurité ainsi que la phase de vérification. Les papiers sont scannés pour contrôler que les entrants ont bien l'âge minimum légal, à savoir 21 ans. Seuls les dispensaires agréés par le Bureau de contrôle du cannabis (BCC) peuvent commercialiser de la marijuana ou des produits dérivés en toute légalité. Dans cet intérieur d'un design tout en bois, les novices peuvent se rapprocher de Sam. La vendeuse lance d'entrée un "Hello, welcome in" en guise de bienvenu. Elle est là pour renseigner et orienter sur les produits disponibles en rayons, car "chaque fleur vous donne une sensation différente".
Entre les hybrides qui sont "un bon mélange pour être un peu perché" ou encore la Sativa qui "stimule plus pour permettre d'être plus créatif", le choix est pléthorique. Cependant, le Dragon rouge "est un peu le coup de cœur chez nos cultivateurs californiens", met en avant Sam. Surtout, ce ne sont pas les seuls produits disponibles. Les "space cake", les vapoteuses au cannabis et même les plants sont à disposition sur les étagères.
Une vente très encadrée
Pour ouvrir un dispensaire comme celui d'Harborside, "vous devez obtenir une licence du gouvernement local ainsi qu'une licence de l’État de Californie. Il faut donc deux licences qui sont très chères", détaille le co-fondateur Andrew DeAngelo. Le patron de ce lieu ouvert en 2006 chiffre le coût de fonctionnement aux alentours de deux millions de dollars, "si on prend en compte la sécurité, la location et les licences".
Café en main et allure de cadre dynamique, Andrew DeAngelo a l'espoir de pouvoir, un jour, exporter du cannabis dans le monde, "un peu comme les Français avec votre vin". "Un jour, la Californie sera peut-être reconnue partout pour son cannabis comme les Bourguignons pour leurs vins", s'enthousiasme-t-il.
Pour les consommateurs, le compte y est malgré des prix assez élevés. Mike, en compagnie de sa femme et d'un petit sac blanc, est satisfait de cette législation entrée en vigueur au 1er janvier : "Avant, je devais acheter dans différents endroits qui n'était bien évidemment pas vraiment légaux. Cette nouvelle loi est vraiment bien." D'ailleurs, à l'achat les plants de cannabis reviennent moins chers que de s'acheter du cannabis au marché noir. Chaque personne qui entre à Harborside peut même repartir avec six pieds maximum dans son "exit bag" pour les planter chez lui.
Pour autant, si cette économie est florissante, elle n'attire pas les banques. Jusqu'à maintenant, elles refusent de prendre ce type de dispensaire comme client. Toutes les transactions se font donc en liquide. Les sacs de cash s'empilent faisant de la marijuana désormais le nouvel or vert de la Californie.
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