Crise des opiacés aux Etats-Unis : un accord trouvé juste avant le procès
Le procès des géants pharmaceutiques accusés d'avoir attisé la crise des opiacés s'ouvre ce lundi 21 octobre à Cleveland, dans l'Ohio aux Etats-Unis. Cette crise est la cause de plus de 400 000 morts dans le pays entre 1999 et 2018.
Après l’échec des négociations vendredi, quatre géants de l’industrie pharmaceutique ont trouvé ce lundi 21 octobre un accord à l’amiable leur permettant d’éviter un procès fédéral inédit qui devait s’ouvrir à Cleveland dans l’Ohio. La plainte dans ce procès affirme que les producteurs et les distributeurs étaient conscients des dangers que représentaient leurs antidouleurs opiacés. Ces médicaments puissamment addictifs ont inondé le marché ces quinze dernières années et ont rapporté gros.
Les avocats des 2700 plaignants, parmi lesquels des Etats, des comtés, des municipalités ou encore des tribus amérindiennes, ont confirmé qu’un accord a été trouvé entre les distributeurs Cardinal Health, McKeson, AmericansourceBergen et Teva d’une part, et deux comtés de l’Ohio d’autre part.
Dommages et intérêts
Le juge fédéral Dan Polster avait fait pression pendant des mois pour qu'un accord amiable soit trouvé, espérant éviter le long et douloureux procès qui s'ouvre ce lundi. « Les efforts du juge Polster pour résoudre le litige fédéral des opiacés ont permis des accords de principe avec nos clients, les comtés de Cuyagoha et Summit », particulièrement touchés par cette crise, ont déclarés les avocats dans un communiqué.
Toutefois, ils soulignent qu’« il ne s’agit pas d’une solution globale ». Il reste à trouver un accord plus large pour l’ensemble des 2700 plaintes qui pourrait se chiffrer en dizaines de milliards de dollars, environ 50 selon les dernières informations citées par l’AFP.
Au moins 631 milliards de dollars entre 2015 et 2018
"Tous les experts ayant étudié ce problème estiment que notre pays sera confronté aux retombées de ce type de drogues pendant des années", a souligné la semaine passée le procureur général de l'Ohio, Dave Yost. "Tout l'argent récupéré doit être utilisé pour régler ce problème et ne doit pas être utilisé à autre chose".
Le montant de l'accord n'aurait même pas couvert le coût réel de l'épidémie des opiacés. Une étude publiée la semaine passée a estimé que la crise avait coûté au moins 631 milliards de dollars entre 2015 et 2018. Pour 2019 seulement, des montants de 172 à 214 milliards de dollars sont évoqués. La crise a fait près de 400 000 morts par overdose de 1999 à 2018, des bébés sont même nés déjà accros aux opiacés.
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