Interdiction de fumer sur les plages : la mesure est-elle respectée ?

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Article rédigé par France 2 - T. Grosse, A. Lépinay, P. Gangai, N. Thévenot - Édité par l'agence 6Medias
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Depuis le 1er juillet, il est officiellement interdit de fumer sur les plages. Mais dans les faits, cette mesure est-elle respectée ?

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

Face à la mer, sur les plages de Marseille (Bouches-du-Rhône), ce n'est pas difficile de trouver des fumeurs. Pourtant, les cigarettes sont interdites sur toutes les plages françaises depuis le 1er juillet. Dans la cité phocéenne, c'est même le cas depuis 2021. Une mesure qui divise assez largement sur le sable marseillais.

"C'est complètement nul parce qu'on n'a plus le droit de rien faire. Pour moi, c'est du temps perdu que les policiers fassent ce boulot", regrette une plaisancière. "C'est vrai que les plages de Marseille sont plutôt petites, donc ça peut être embêtant", note une autre.

Faire évoluer les comportements

Par ailleurs, les mégots polluent toutes les plages de Marseille. Pas un jour ne s'écoule sans qu’Eric Akopian, bénévole pour l’association Clean My Calanques, en ramasse. Pour lui, l'interdiction en vigueur n'est pas assez respectée. "Il n'y a aucun changement pour l'instant dans le nombre de mégots. On a tout répertorié depuis huit ans. Ce qui me rend fou, c'est que potentiellement, on n'a ramassé qu'un petit pourcentage de ce qui est déjà dans l'eau", déplore-t-il.

Avec 57 km de littoral, la mairie de Marseille admet ne pas pouvoir verbaliser tous les fumeurs. Peu de contraventions, mais Yannick Ohanessian, adjoint (PS) au maire de Marseille en charge de la tranquillité publique, espère quand même un changement de mentalité. "Quand vous émettez un arrêté d'interdiction, petit à petit, les gens commencent à comprendre les enjeux, commencent à respecter, et d'une année sur l'autre, on voit de plus en plus de gens qui le respectent. C'est jamais du 100 %, mais c'est de plus en plus de personnes et c'est ça qui compte pour nous", affirme-t-il. Rien qu'à Marseille, au moins 400 000 mégots seraient ramassés chaque année sur la plage.

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