L'expérimentation de la première salle de shoot va débuter
L'expérimentation des "salles de shoot", ou salles de consommation à moindre risque (SCMR) va pouvoir officiellement démarrer après un arrêté publié le 25 mars 2016 au Journal Officiel. Le principe de l'expérimentation des salles de shoot figure dans la loi santé adoptée en décembre 2015 par le Parlement.
Des expérimentations d'une durée de six ans doivent démarrer assez rapidement à Paris et à Strasbourg. Elles pourraient s'étendre par la suite à d'autres villes.
"L’arrêté publié aujourd’hui fixe les modalités concrètes (présence du matériel médical, horaires d’ouverture, déroulement de la consultation d’accueil, etc) que devront respecter les associations porteuses de projets de SCMR, en lien avec les collectivités locales", précise le ministère de la santé dans un communiqué.
Selon la ministre de la santé Marisol Touraine "il ne s’agit en aucun cas de banaliser la consommation de drogues. Mais fermer les yeux face à une telle réalité sociale et sanitaire ne fera pas disparaître le problème. La France fait donc le choix d’inclure plutôt que d’exclure. D’accompagner, plutôt que de stigmatiser".
Interrogée sur les inquiétudes des riverains, Mme Touraine a indiqué dans une interview au Parisien que des "échanges" devaient avoir lieu et que "toutes les informations" leur seraient apportées. "Il faut savoir qu'il n'y aura pas de salle sans convention passée avec, notamment, les services de police, de voirie et l'autorité judiciaire", précise-t-elle.
Des salles de shoot bien encadrées
A Paris, la "salle de shoot" sera installée dans l'enceinte de l'hôpital Lariboisière, ce qui "doit rassurer", selon la ministre.
Avec le lancement de cette expérimentation, la France rejoint les nombreux pays (Allemagne, Australie, Canada, Espagne, Danemark, Luxembourg, Norvège, Pays-Bas et Suisse) où de tels espaces ont fait la preuve de leur efficacité ces dernières années. "L'expérience étrangère a en effet montre que les SCMR permettent aux usagers de recevoir des conseils spécifiques, induisant ainsi une diminution des comportements à risque, des overdoses mortelles et parfois même l’accompagnement vers des traitements de substitution", note le communiqué.
Les "salles de shoot" seront réservées aux toxicomanes majeurs qui bénéficieront de "conditions d'injection sécurisée et de matériel stérile" et pourront avoir des contacts avec des professionnels de santé, précise le ministère.
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