Nomophobie, la peur de vivre sans son téléphone portable, élu mot de l'année 2018
Le terme ”Nomophobie“, désignant la peur de se passer de son téléphone portable, a été élu terme résumant le mieux l’année 2018 par les internautes, sur le site du Cambridge Dictionary. Phénomène de mode ou véritable addiction ?
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En 2013, ”nomophobe” entre dans le Petit Larousse Illustré : ”se dit de quelqu'un qui ne peut se passer de son téléphone portable et éprouve une peur excessive à l'idée d'en être séparé ou de ne pouvoir s'en servir”. Le terme a été créé en 2008, dans une étude menée par le UK Post Office. Il résulte de la contraction de ”no mobile phobia” (”peur d’être sans téléphone”). Ce mot illustre la dépendance de plus en plus accrue aux smartphones, et la peur de manquer une information.
Qu’est-ce que la nomophobie ?
Entré dans le Petit Robert en 2016, la ”nomophobie” y est définie cette fois comme une ”dépendance extrême au téléphone portable”. Cette définition montre l’étroite relation entre nomophobie et dépendance au téléphone. Dans l’étude du Post office en 2008, il est stipulé que 53% des utilisateurs de téléphone portable admettent être anxieux quand ils n’ont pas de batterie ou de crédit, quand ils ont perdu leur téléphone ou n’ont pas de réseau internet. Cette peur est directement liée à la peur de rater certaines informations, que certains spécialistes ont résumé sous l’acronyme FoMO, pour ”Fear of missing out”, soit la ”peur de rater quelque chose”.
Les symptômes de la nomophobie seraient multiples : consultation fréquente du téléphone, sensation de manque lorsque celui-ci n’est pas utilisable, jusqu’à la crise d’angoisse. Mais le trouble n’est pas répertorié par le DSM-V (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux).
Peut-on parler d’addiction au téléphone portable ?
L’addiction au smartphone n’est pas reconnue officiellement, même si beaucoup de spécialistes pointent du doigt les comportements addictifs liés à l’usage du téléphone portable.
”Les usages intensifs de jeux vidéo, de smartphone, l’hyperactivité sexuelle ou professionnelle ne sont pas, à ce jour, considérés comme d’authentiques addictions car on ne dispose pas de données scientifiques convaincantes” rappelle le site de l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale). Les experts recensent comme addiction les dépendances aux substances et aux jeux d’argent. En effet, l’addiction relève de mécanismes précis. ”Le diagnostic de l’addiction (ou dépendance) repose sur des critères bien définis, fixés par des instances internationales de santé mentale et répertoriés dans un manuel, le Diagnostic and Statistical manual of Mental disorders (DSM). Parmi ces critères, on trouve la perte de contrôle de soi, l’interférence de la consommation sur les activités scolaires ou professionnelles, ou encore la poursuite de la consommation malgré la prise de conscience des troubles qu’elle engendre”. Certains spécialistes plaident cependant pour que l'addiction au téléphone soit reconnue comme une pathologie.
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