Salle de shoot : le bilan trois mois après
Près de trois mois après son ouverture à Paris, la première "salle de shoot" de France, ouverte sept heures par jour et sept jours sur sept, accueille quotidiennement près de 200 usagers de drogues, selon l'association Gaïa qui gère la salle.
Ouverte le 17 octobre 2016, la salle a abrité au total quelque 8.000 consommations, "soit autant qui n'ont pas été faites sur la voie publique ou dans les parkings sous-terrains", s'est félicité Jean-Pierre Lhomme. Environ 5.000 personnes se sont également rendues dans la salle, officiellement baptisée "salle de consommation à moindre risque" (SCMR), pour se fournir en matériel stérile, selon l'association.
"Nous avons entre 170 et 220 passages par jour de gens qui viennent consommer. Au bout de trois mois seulement, c'est énorme et ça montre bien que cette salle répond à un besoin", a expliqué à l'AFP le président de l'association Gaïa Jean-Pierre Lhomme. "Nous estimons qu'à 350 passages par jour, nous aurons atteint la limite pour pouvoir accueillir les usagers dans les meilleures conditions", a-t-il ajouté.
Contestation émanant des riverains à l'ouverture
L'ouverture de la première salle en France était contestée par une partie des riverains qui craignaient une montée de la délinquance et du trafic de drogues dans ce quartier du nord-est de la capitale, où se concentrent de nombreux toxicomanes.
L'espace de 400 m2 est situé dans l'enceinte de l'hôpital Lariboisière, mais dispose d'une entrée séparée, protégée par une grille et une caméra de surveillance. Il abrite douze postes de consommation, une salle de repos et des bureaux où les toxicomanes peuvent demander conseils et se soumettre à des tests de dépistage, notamment du virus du sida et de l'hépatite C.
L'ouverture de la salle parisienne a été suivie par l'ouverture d'une seconde salle de consommation à Strasbourg, le 7 novembre, à destination des usagers de l'Est de la France, mais aussi des frontaliers allemands, dans le cadre de l'expérimentation des SCMR rendue possible par la loi santé adoptée en décembre 2015.
En se lançant dans cette expérimentation prévue pour une durée de six ans, la France rejoint l'Allemagne, l'Australie, le Canada, l'Espagne, le Danemark, le Luxembourg, la Norvège, les Pays-Bas et la Suisse, où l'ouverture de salles de consommation a démontré son efficacité ces dernières années.
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