Santé mentale : les enfants les plus pauvres sont trois fois plus souvent hospitalisés pour des problèmes psychiatriques que les autres
Selon cette étude de l'Assurance maladie et de Santé publique France, chez les deux à trois millions d'enfants les plus modestes, les pathologies psychiatriques, notamment des retards mentaux ou affectifs, sont plus fréquentes.
Les enfants vivant sous le seuil de pauvreté sont trois fois plus souvent hospitalisés pour des problèmes psychiatriques que les autres. C'est ce que révèle mardi 9 janvier une étude publiée par Santé publique France. Dirigée par l'Assurance maladie, l'étude a recensé des millions d'actes médicaux réalisés en 2018 chez tous les enfants de moins de 18 ans de France, soit 13 millions d'enfants.
Selon cette étude, chez les deux à trois millions d'enfants qui bénéficient de la couverture maladie universelle (CMU), réservée aux plus modestes, certaines pathologies reviennent plus souvent que chez les autres enfants. "Sur les dix maladies les plus fréquentes observées, 6 sur 10 étaient psychiatriques, notamment des retards mentaux ou des retards affectifs", précise à franceinfo Philippe Tuppin, de l'Assurance maladie.
L'étude note que la précarité et le cadre de vie jouent sur la santé mentale des enfants les plus pauvres. Le Dr Philippe Tuppin pointe "un problème d'encadrement d'environnement familial, de prise en charge, avec une attention différée". Le médecin ajoute que dans "des périodes très sensibles pour l'enfant" à un âge où "il se développe", ces pathologies sont "relativement lourdes".
Repérer les troubles psychiatriques le plus tôt possible
L'étude insiste sur la nécessité de repérer ces troubles psychiatriques tôt, et de protéger ces enfants issus de milieux modestes en les prenant en charge rapidement pour éviter des conséquences plus lourdes à l'âge adulte. "De nombreuses pathologies sont plus fréquentes en présence d’un désavantage social (surtout financier), notamment les troubles mentaux. Cependant, leur identification demeure difficile en raison d’un manque de recueil ou d’exhaustivité auprès de centres spécialisés de l’enfance dans le Système national des données de santé", conclut l'étude.
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