Exposition des jeunes aux écrans : "L'interdiction complète est toujours très difficile", admet la ministre de la Santé

Au sortir d'une rencontre avec des chercheurs et des soignants de l'hôpital parisien Robert-Debré, Catherine Vautrin a estimé qu'il valait mieux mettre l'accent sur la prévention et l'accompagnement.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un rapport remis au gouvernement en avril 2024 recommandait une interdiction complète des écrans aux moins de 3 ans. (RICCARDO MILANI / HANS LUCAS  / AFP)
Un rapport remis au gouvernement en avril 2024 recommandait une interdiction complète des écrans aux moins de 3 ans. (RICCARDO MILANI / HANS LUCAS / AFP)

Elle préfère "échanger avec les parents et expliquer le pourquoi du comment". Un peu moins d'un an après la remise au gouvernement d'un rapport d'experts sur les enfants et les écrans, la ministre de la Santé a estimé, mardi 11 février, que "l'interdiction complète est toujours très difficile".

"Vous n'êtes pas dans la vie des familles tous les jours", a souligné Catherine Vautrin, à l'issue d'une rencontre avec des chercheurs et des soignants de l'hôpital parisien Robert-Debré. "Que vous disiez 'On ne met pas d'écran dans une crèche' pourquoi pas ? Mais vous ne réglez pas le problème parce que l'enfant, le reste du temps, il est avec ses parents", a-t-elle poursuivi. Et la ministre de rejeter "une stigmatisation de l'écran en tant que tel".

Pas de consensus scientifique

Catherine Vautrin a toutefois déclaré sur France Inter mardi matin souhaiter mener "un travail sur une potentielle interdiction des écrans pour les moins de 3 ans". C'est ce que recommande le rapport,sans que les modalités précises de mise en œuvre soient indiquées.

De leur côté, les experts relativisent certains aspects de la problématique, sans nier sa réalité. "Il ne faut pas avoir un discours pour l'interdiction des écrans à l'école : (...) c'est le seul lieu où on peut apprendre à s'en servir dans un lieu qui est sécurisé", a prévenu le chercheur Grégoire Borst, membre de la commission ayant rédigé le rapport.

Les chercheurs et soignants rencontrés par la ministre ont aussi souligné l'importance de mener des études sérieuses sur les effets de l'exposition aux écrans. Les risques pour le développement des enfants sont loin de faire consensus sur le plan scientifique. 

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