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Grève des infirmiers libéraux pendant Paris 2024 : "On s'est dit que c'était le moment pour montrer qu'on était un peu désespérés", résume le collectif Infirmiers Libéraux en Colère

Dans une tribune, ils dénoncent leurs conditions de travail et menacent de "ne pas soigner les touristes olympiques".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Les infirmiers liberaux manifestent devant la Caisse primaire d'assurance maladie de Clermont-Ferrand, à l'appel du collectif des infirmiers liberaux en colere (CILEC), le 19 mars 2024. (ADRIEN FILLON / HANS LUCAS via AFP)
Les infirmiers liberaux manifestent devant la Caisse primaire d'assurance maladie de Clermont-Ferrand, à l'appel du collectif des infirmiers liberaux en colere (CILEC), le 19 mars 2024. (ADRIEN FILLON / HANS LUCAS via AFP)

"Les Jeux olympiques, c'est un moment charnière, et on s'est dit que c'était le moment pour montrer qu'on était un peu désespérés", résume mercredi 5 juin sur franceinfo Gaëlle Cannat, coprésidente et administratrice nationale du collectif Infirmiers Libéraux en Colère. Plusieurs organisations syndicales dans le collectif ont signé une tribune pour alerter sur les conditions de travail des infirmiers libéraux, et menacent de faire grève pendant les Jeux olympiques de Paris 2024.

Gaëlle Cannat affirme que les infirmiers libéraux sont "les grands oubliés" des mesures post-Covid, et notamment du Ségur de la Santé en 2021, qui a octroyé des augmentations pour les infirmiers hospitaliers, mais n'a pas revalorisé les libéraux. "Cela fait quinze ans que les actes médicaux infirmiers n'ont pas été revalorisés, et comme l'inflation est très importante, les cabinets ne s'en sortent pas, et on veut alerter le gouvernement", explique-t-elle.

Menace sur les JO

"On a fait une étude, l'année dernière, qui disait qu'à cinq ans, il y avait 58% des cabinets qui allaient fermer", alerte la coprésidente du collectif Infirmiers Libéraux en Colère, "l'urgence elle est là, et ce qui est sûr c'est que ça s'accélère et que les infirmiers sont véritablement en souffrance". "J'ai deux filles, et je ne leur conseille pas de faire ce métier", confie-t-elle.

Côté timing, le collectif a été pragmatique, "parce que c'est médiatisé, et que les JO sont un marqueur social, donc on s'est dit qu'effectivement, si on menaçait de ne pas soigner les touristes olympiques, ça allait être un grand problème pour le gouvernement", admet-elle.

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