Fécondation in vitro : un test pour plus d'efficacité
Un test pour prédire le taux de réussite d'une fécondation in vitro, c'est ce que développe une équipe du CHU de Montpellier en collaboration avec des chercheurs de l'Inserm. Ils se sont intéressés à un marqueur : l'ADN libre présent dans le sang de la femme. Avec une simple prise de sang, il sera possible de savoir quel est le meilleur moment pour réaliser la fécondation et donc augmenter les chances de réussite. En France, près de 80% des FIV se soldent par un échec. Ce test en cours d'étude est donc un nouvel espoir pour maximiser les chances de réussite.
En France, près de 80% des fécondations in vitro n'aboutissent pas à une naissance. Mais un nouveau test en cours d'étude pourrait changer la donne.
Dans le service de biologie de la reproduction à Montpellier, le Pr Samir Hamamah a mis au point un test sanguin pour prédire les chances de succès d'une fécondation in vitro : "Ce test a pour but de nous permettre de choisir l'embryon viable. Aujourd'hui, quand on obtient plusieurs embryons pour un couple, on reste sur un mode de sélection qui repose purement et simplement sur l'aspect morphologique. La seule façon de pouvoir sélectionner et identifier un embryon viable, c'est d'utiliser et d'analyser son micro-environnement", explique le Pr Hamamah.
Et pour obtenir un embryon viable, il faut d'abord évaluer la qualité de l'ovocyte. Lorsque les cellules qui permettent la maturation de l'ovocyte meurent, l'ADN qu'elles contiennent est libéré dans le sang. Cet ADN circulant révèle le stress auquel l'ovocyte a été exposé. Une donnée qui renseigne sur sa mauvaise qualité. Plus le taux est élevé, plus les chances de grossesse diminuent. Il faudra alors retarder la FIV de deux ou trois mois.
Selon le Pr Hamamah, l'objectif est de "faire le moins possible de tentatives à l'échelle d'un couple avec un taux de succès meilleur". L'économie générée permettra alors de "prendre en charge le coût de ces tests". Car une FIV coûte en moyenne 3.000 euros et elle est prise en charge à 100% par la Sécurité sociale jusqu'à quatre tentatives. En revanche, avec ce nouveau test peu coûteux réalisé en amont, on obtient une information décisive dans les trois heures, une aide supplémentaire à la décision pour réaliser ou non la fécondation in vitro.
"À terme, notre but est d'aller sur une simple prise de sang pour dire quel est le moment opportun, le plus adéquat, chez une patiente pour stimuler ses ovaires. Or, aujourd'hui nous commençons selon la possibilité du centre et la disponibilité de la patiente", confie le Pr Hamamah.
Viable à près de 90%, cette nouvelle méthode ouvre la voie à une optimisation des tentatives. Utilisée depuis 2011, elle est proposée systématiquement aux couples ayant déjà eu plusieurs échecs. Ce test pourrait se généraliser dans le service à partir de janvier 2016.
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