Fermeture de maternités : "C'est le symbole du départ d'un service public fondamental", regrette Lucie Castets

"La fermeture des maternités, c'est aussi un marqueur d'inégalité dans l'accès aux services publics, c'est un marqueur de la relégation des territoires ruraux", estime la haute fonctionnaire et ex-candidate du NFP à Matignon, mardi sur France Inter.

franceinfo

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Publié le 04/03/2025 18:27

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La haute fonctionnaire et ex-candidate du NFP à Matignon, Lucie Castets, le 8 novembre 2024 à Vannes (Morbihan). (MATHIEU PATTIER / MAXPPP)

La fermeture des maternités "est le symbole du départ d'un service public fondamental" dans les territoires concernés, estime mardi 4 mars Lucie Castets, invitée d'Affaires sensibles sur France Inter. La haute fonctionnaire, ex-candidate du Nouveau Front populaire à Matignon et membre du collectif Nos services publics intervenait dans une émission consacrée à la disparition des maternités. Depuis cinquante ans, ce sont plus des trois quarts des maternités qui ont fermé en France.

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"La fermeture des maternités, c'est aussi un marqueur d'inégalité dans l'accès aux services publics, c'est un marqueur de la relégation des territoires ruraux", analyse-t-elle. Des territoires qui "souffrent déjà de la désertification des services publics", et qui voient arriver ces fermetures comme une "double peine", une "injustice". C'est "le témoignage du recul de l'État dans nos vies quotidiennes".

"Souvent, la décision est justifiée pour des raisons de sécurité", admet Lucie Castets. Beaucoup de structures ferment en effet pour des impératifs budgétaires, mais aussi pour des normes de sécurité. "Mais il faut de la démocratie sanitaire, de la concertation, que cette décision soit accompagnée, avec des solutions", plaide l'ex-candidate du NFP, qui pointe également le rôle économique des maternités à travers les emplois qui peuvent disparaître avec elles. "On ne pense pas le système de soin comme un système d'ensemble", regrette-t-elle.