Cinq ans de la crise du Covid-19 : "Sur le plan financier, les voyants sont au rouge", alerte le président de la Fédération hospitalière de France
"Le bilan de santé de l'hôpital public reste contrasté, cinq ans après le premier confinement", constate Arnaud Robinet, après la publication du deuxième Baromètre de l'accès au soin de la FHF, révélé par France Inter. Il demande une loi de programmation pour définir les priorités en santé publique.
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"Le bilan de santé de l'hôpital public reste contrasté, cinq ans après le premier confinement", constate lundi 17 mars sur France Inter Arnaud Robinet, président de la Fédération hospitalière de France, qui représente la majeure partie des établissements publics de santé. La FHF publie lundi son Baromètre de l'accès aux soins.
"Sur le plan des ressources humaines, on avance. La crise avait mis en évidence de très fortes tensions sur les personnels, qui ont d'ailleurs été aggravées du fait de l'intensité de la charge de travail sur la période 2020-2021. Mais beaucoup de réformes ont été entreprises", avec notamment la hausse des rémunérations avec le Ségur de la santé, "ce qui fait que le taux de postes vacants diminue et l'absentéisme est en baisse", pointe Arnaud Robinet. "Mais pour autant, la situation n'est pas rose pour les personnels, les agents hospitaliers. Il ne faut surtout pas sous-estimer la lassitude d'un grand nombre d'agents qui gèrent crise après crise".
Par ailleurs, "sur le plan financier, les voyants sont au rouge", alerte-t-il. "Les établissements de santé vivent avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête. En cinq ans, le déficit a été multiplié par cinq, pour atteindre aujourd'hui quasiment 2,8 milliards d'euros de déficit."
Après de très nombreuses déprogrammations et annulations d'interventions pendant le Covid, la prise en charge des patients s'améliore. Mais il y a encore des disparités, avec des services de médecine, de cardiologie ou encore de neurochirurgie où tous les patients ne peuvent pas être accueillis dans les temps. Il y a également toujours une saturation des urgences.
"Il nous faut une vision, une visibilité"
Face à cela, Arnaud Robinet demande de nouveau "une loi de programmation en santé, qui nous permettrait de définir des objectifs de santé publique et les moyens nécessaires". "L'hôpital public ne demande pas plus d'argent, on a bien conscience des difficultés de la situation financière et budgétaire de l'État, mais on veut une meilleure organisation du système de santé, avec des choix clairs", insiste-t-il. Il met en avant certaines priorités de santé publique, comme la psychiatrie et l'obésité, et certains défis, dont le vieillissement de la population et les risques écologiques. "Les défis sont immenses, mais pour répondre à ces défis, il nous faut une vision, une visibilité sur le moyen et le long terme, d'où cette demande de loi de programmation", conclut-il.
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