Des états généraux à Paris pour faire baisser la mortalité post-opératoire, qui représente 150 000 décès chaque année en France

Respiratoires, cardio-vasculaires ou encore neurologiques, les complications post-opératoires sont nombreuses et, pour une large part, évitable.

Article rédigé par franceinfo
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Comment éviter les 150 000 décès par an en France liés aux complications post-opératoires ? (photo d'illustration). (JEFFREY MARKOWITZ / CORBIS RF STILLS)
Comment éviter les 150 000 décès par an en France liés aux complications post-opératoires ? (photo d'illustration). (JEFFREY MARKOWITZ / CORBIS RF STILLS)

Des états généraux de la médecine péri-opératoire s'ouvrent mercredi 18 juin à Paris, à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, afin de réfléchir aux solutions à adopter pour faire baisser la mortalité post-opératoire, rapporte France Inter. Les complications post-opératoires sont responsables de 150 000 morts en France chaque année, selon les estimations de la société française d'anesthésie-réanimation (Sfar).

La mortalité post-opératoire, qui survient dans les 30 jours suivant une intervention chirurgicale, fait 4,2 millions de morts chaque année dans le monde, dont une large part est évitable. Car les complications post-opératoires sont nombreuses. Ce sont des complications respiratoires, cardio-vasculaires ou encore neurologiques.

Pour réduire cette mortalité, il faut notamment bien préparer les patients avant l'opération. "Quand la chirurgie n'est pas urgente à quelques jours pour un problème de cancer ou autre chose, dans un bon nombre de cas, il est intéressant de programmer à distance la chirurgie pour préparer les patients", explique à France Inter Jean-Michel Constantin, professeur d’anesthésie-réanimation à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris. "Si vous n'avez pas d'anémie, si vous avez été bien préparé sur le plan respiratoire, si on a fait le tri dans vos médicaments, si sur le plan cognitif vous êtes en forme, il y aura moins de séquelles derrière", assure le médecin.

Des patients parfois laissés sans surveillance

Parmi les pistes d'amélioration, un meilleur suivi des patients après l'opération est préconisé, alors qu'ils sont parfois laissés sans surveillance. Il faut aussi mieux identifier les personnes à risques, et notamment les personnes âgées, souvent victimes de ces complications post-opératoires. Quant à l'anesthésie, elle n'est "plus un problème en tant que tel" aujourd'hui, assure Jean-Michel Constantin, alors que 12 millions d'anesthésies sont pratiquées en France chaque année.

"On ne meurt plus au bloc opératoire d'un problème d'anesthésie. On est à moins d'un incident sur 200 000."

Jean-Michel Constantin, professeur d’anesthésie-réanimation à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière

à franceinfo

"On est dans un niveau de sécurité qui est proche de l'aviation civile", assure le professeur. La médecine péri-opératoire englobe l'ensemble du parcours chirurgical du patient, avant, pendant et après l’opération. Largement méconnue du grand public, cette médecine constitue pourtant une réponse stratégique pour réduire les complications et sauver des vies.

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