"Même si on n'est pas devant le patient, on peut lui sauver la vie" : la téléradiologie d’urgence pour pallier le manque de moyens et les déserts médicaux
Depuis un centre de téléradiologie parisien, des médecins interprètent à distance scanners et IRM pour des établissements partout en France. Une organisation discrète mais essentielle, qui permet d’assurer un diagnostic rapide et souvent décisif.
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"Il y a plusieurs radiologues qui sont de garde aujourd'hui", indique la radiologue Tatiana Wong, qui fait visiter l'un des centres parisiens de la société Imadis. Cette sorte de Samu de la radiologie intervient pour 200 hôpitaux et cliniques partout en France. Ces médecins entrent en jeu quand les services d'urgence manquent de radiologues surtout la nuit ou les jours fériés.
Dans le centre parisien, ils sont cinq derrière leurs écrans, et gèrent les urgences dans une ambiance feutrée grâce à un logiciel qui fait le tri des dossiers envoyés par les hôpitaux. Myriam Belghiti a repéré une urgence : "On a une IRM cérébrale pour suspicion d'AVC. Un AVC très récent et très aigu..."
Les urgences apparaissent en rouges, les radiologues doivent les interpréter en priorité. Sur le poste d'à côté, le docteur Islem Sifaoui a reçu des scanners de l'hôpital de Macon pour une suspicion d'AVC. Il appelle l'hôpital pour donner son interprétation du scanner. "Il n'y a pas d'AVC ischémique constitué, pas de saignements, explique-t-il au téléphone. Le radiologue interroge sur l'état du patient et propose de faire "peut-être faire une IRM pour voir si un AVC ischémique se constitue et qui ne serait pas visible sur le scanner."
Éviter "des retards de prise en charge"
"C'est notre métier, poursuit Islem Sifaoui. Même si on n'est pas devant le patient, les examens interprétés permettent de sauver la vie du patient." Si ces radiologues qui travaillent à distance sept jours sur sept et 24 heures sur 24 n'étaient pas là, les conséquences pourraient être dramatiques pour les patients. "Si les hôpitaux n’avaient pas accès à la téléradiologie, ils seraient obligés de transférer les patients dans d'autres structures où il y a des radiologues disponibles, explique la radiologue Myriam Belghiti. Cela provoquerait des retards de prise en charge pour des patients qui peuvent décéder s'ils n'ont pas leur diagnostic en temps et en heure."
Myriam Belghiti travaille ici à temps partiel, comme ses collègues. Leur intervention ne coûte pas plus cher aux patients. Le reste du temps, la radiologue exerce en ville ou à l'hôpital. Elle est l'une des associées de cette société de téléradiologie d'urgence qui est rémunérée directement par les hôpitaux et qui vient d'ouvrir un 12e centre à Paris.
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