: Vidéo Dans certains hôpitaux, il vaut mieux éviter de se faire opérer un lundi matin
Au CHU de Nantes, certains blocs opératoires resteraient tout le week-end sans être aseptisés, après le dernier bionettoyage du vendredi. Une situation non conforme aux impératifs d'hygiène – et qui est dénoncée depuis deux ans. Un extrait de "Danger à l'hôpital : quand les médecins balancent", un document de "Complément d'enquête" à voir le 24 octobre 2019.
Pas assez de moyens, des effectifs insuffisants... les difficultés de l'hôpital public sont connues, surtout depuis la crise des services d'urgences. Au CHU de Nantes, on ne manque pas seulement d'infirmiers ou d'anesthésistes, mais aussi de bras... pour nettoyer les blocs opératoires. Selon le secrétaire du Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), en cardiologie, mieux vaut éviter de se faire opérer un lundi matin... car les blocs opératoires restent tout le week-end sans être aseptisés.
Comme il n'y a pas de personnel d'astreinte le week-end pour ces blocs, explique Patrice Le Luel à "Complément d'enquête", ils "ne font pas l'objet de bionettoyage pendant quarante-huit heures, à compter du vendredi soir. Il faut attendre le lundi matin. Donc vous vous imaginez le bouillon de culture qu'il peut y avoir...". Cette situation n'est évidemment pas conforme aux impératifs d'hygiène. Et cela fait déjà deux ans que ce syndicaliste la dénonce. En juin 2017, il a interpellé la direction du CHU à ce sujet.
Des blocs opératoires qui ne sont pas nettoyés pendant 48 heures
"Complément d'enquête" a retrouvé l'enregistrement sonore d'une réunion de 2017 entre Hubert Jaspard, à l'époque directeur général adjoint de l'établissement, Patrice Le Luel et un aide-soignant. "Nous sommes le seul bloc en France [où l'asepsie n'est plus effectuée du vendredi à 20 heures au lundi matin] ! souligne ce dernier. Quand je discute avec mes collègues d'Angers, de Rennes, de Marseille, de Strasbourg... ils sont effarés !" Le directeur adjoint ne nie pas le problème, ni la mauvaise publicité pour son établissement "si ces pratiques étaient révélées au grand jour"...
Pour que des mesures correctives soient prises, un CHSCT extraordinaire a été convoqué. Mais deux ans plus tard, en 2019, comme le confirmera une aide-soignante du service, "ces pratiques n'ont pas évolué". Des blocs opératoires qui ne sont pas nettoyés pendant quarante-huit heures ? Pour Philippe Sudreau, directeur général du CHU de Nantes, "ça ne peut pas être exact".
Extrait de "Danger à l’hôpital : quand les médecins balancent", un "Document de Complément d'enquête" à voir le 24 octobre 2019.
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