La fibromyalgie reconnue comme une véritable maladie par la Haute Autorité de santé, qui préconise de la traiter par de l'activité physique
Pendant longtemps, le monde médical a considéré la fibromyalgie comme un trouble qui pouvait essentiellement s'expliquer par des causes psychologiques.
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C'est une pathologie aux symptômes courants, mais encore difficile à diagnostiquer. La fibromyalgie, qui se caractérise par des douleurs diffuses et peut s'accompagner de fatigue, de troubles du sommeil ou de troubles cognitifs, est une véritable maladie, a estimé, jeudi 10 juillet, la Haute autorité de santé (HAS) dans un communiqué. L'autorité sanitaire évalue qu'entre 1,5 et 2 % de la population française en est atteinte, en grande majorité des femmes. En outre, l'autorité sanitaire donne quelques préconisations, comme le fait que cette maladie ne justifie pas la prescription un traitement médicamenteux de prime abord et appelle à privilégier l'activité physique.
Par contraste avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et d'autres pays, comme les Etats-Unis, les autorités sanitaires françaises se sont longtemps abstenues d'employer le terme de maladie, préférant celui plus vague de "syndrome", qui ne présuppose pas une origine commune aux différents symptômes. Cette position s'expliquait par le fait que pendant longtemps, une partie du monde médical a considéré que la fibromyalgie pouvait essentiellement s'expliquer par des causes psychologiques.
La fibromyalgie "est liée à des modifications des processus de détection et de modulation de la douleur au niveau du système nerveux central", conclut finalement la HAS, qui ne s'était pas encore prononcée sur la prise en charge de ce trouble. Mais "le diagnostic de la fibromyalgie est difficile à établir et aucun examen biologique ni radiologique ne permet de l'affirmer", prévient la HAS. "Il repose sur un examen clinique, une écoute active du patient et l'utilisation d'outils d'évaluation" comme des questionnaires.
L'activité physique en premier recours pour traiter la maladie
Une fois le trouble identifié par un médecin, le traitement doit d'abord prévoir de l'activité physique, une adaptation de la vie quotidienne et, autant que possible, un maintien de la vie professionnelle. D'ailleurs, sur ce plan, la HAS recommande d'étudier autant que possible des aménagements au travail avant d'envisager un arrêt. C'est seulement si cette réponse ne suffit pas que des médicaments antidouleurs peuvent être envisagés. Mais "le bénéfice attendu de certains traitements médicamenteux est modeste et le recours aux opioïdes doit rester exceptionnel", souligne la HAS. Elle insiste aussi sur le fait que "certains antidépresseurs et antiépileptiques peuvent être prescrits à faibles doses pour soulager les douleurs", mais que "leur bénéfice attendu en traitement de fond reste modeste".
Elle admet aussi à ce stade des thérapies dont les bénéfices ne sont pas prouvés, mais dont les risques apparaissent inexistants, comme les soins thermaux ou l'hypnose. Enfin, en dernier recours, le patient peut se voir proposer des "techniques de neurostimulation". En outre, la HAS promet de publier "fin septembre un document d’information destiné au patient", qui pourra "être utilisé en appui".
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