Le Conseil de Paris a voté mardi pour l'ouverture d'"au moins" un centre de consommation de drogue dans la capitale
L'UMP, fidèle à la position du gouvernement sur le sujet, a voté contre ce projet."La réalité, c'est l'ampleur de plus en plus considérable de la consommation de drogue à ciel ouvert dans Paris. L'an dernier, plus de 10.000 personnes ont été prises en charge (...) par des dispositifs médico-sociaux spécialisés", a rappelé le maire avant le vote.
L'UMP, fidèle à la position du gouvernement sur le sujet, a voté contre ce projet.
"La réalité, c'est l'ampleur de plus en plus considérable de la consommation de drogue à ciel ouvert dans Paris. L'an dernier, plus de 10.000 personnes ont été prises en charge (...) par des dispositifs médico-sociaux spécialisés", a rappelé le maire avant le vote.
Bertrand Delanoë, qui souhaite l'instauration des salles de consommation, a souligné que la ville "agissait" déjà depuis neuf ans pour la prévention des toxicomanies, "mais", "pour efficaces qu'elles soient, ces actions ne suffisent pas à traiter un phénomène d'une telle ampleur. Il faut innover, adopter de nouvelles méthodes". Le maire PS de Paris veut donc, "en relayant une demande constante du monde associatif, l'ouverture à titre expérimental en collaboration avec l'Etat, d'au moins un centre de consommation à moindres risques à Paris".
Véronique Dubarry (Verts) a "insisté" sur le fait que "plusieurs salles sont nécessaires à Paris", soulignant que la capitale compte plus de 2 millions d'habitants et la petite couronne 6 millions. Elle redoute qu'"une seule et unique salle ouverte à Paris soit vite submergée par l'afflux des demandes".
Le Nouveau Centre (NC) s'est abstenu, comme il l'avait annoncé. L'élue NC Catherine Bruno a toutefois rappelé qu'"il ne saurait y avoir de laissés-pour-compte de la santé publique".
L'UMP n'a pas varié dans ses positions: Philippe Goujon, patron de la fédération de Paris, a estimé que "sortir de la drogue ce n'est sûrement pas accompagner (les toxicomanes) dans la drogue".
Appelés "centres de consommation supervisés", "centres d'injection supervisés" ou encore "salles de consommation à moindre risque", voire "salles de shoot", ces lieux accueillent des usagers de drogues dures sous la supervision de personnels qualifiés.
Une pratique courante en Europe
L'ouverture éventuelle de tels lieux fait débat en France alors qu'il en existe déjà, parfois depuis une quinzaine d'années, dans plus de 45 villes de huit pays, essentiellement européens: Allemagne, Pays-Bas, Luxembourg, Espagne, Norvège, Suisse, Canada et Australie.
Cet été, le Premier ministre François Fillon avait affirmé que les salles de consommation de drogues, sous surveillance médicale, n'étaient "ni utiles, ni souhaitables", alors que sa ministre de la Santé Roselyne Bachelot avait souhaité une "concertation" sur le sujet.
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